Photo : Riad que ce De notre correspondant à Ain Defla, Madani Azzedine
Le mois de Ramadhan a été depuis bien longtemps le mois de l'année où les citoyens dépensent le plus d'argent à cause des augmentations de prix que subissent les produits de large consommation. Chaque famille dépense ainsi une grande somme d'argent puisque il est connu qu'en plus de l'augmentation des prix, les citoyens achètent plus ce qu'ils consomment.Les habitudes de ce mois obligent certaines familles à acheter quotidiennement la zalabia, le kalbellouz et les boissons gazeuses en sus, bien sûr, des fruits de la saison. Ce comportement ne s'applique pas à l'ensemble des familles, mais semble concerner uniquement celles qui sont aisées, qui comptent plusieurs membres actifs. En revanche, d'autres familles, plus nombreuses, souffrent énormément des dépenses propres à ce mois et arrivent parfois difficilement à se permettre un repas d'el iftar bien équilibré.D'autres personnes, à cause de cette situation, se contentent, parfois, de repas offerts par les restaurants de solidarité ouverts un peu partout à travers les APC.Les dépenses ne concernent pas uniquement les produits alimentaires durant ce mois d'autant plus que celles de l'Aïd semblent plus élevées et inquiétantes. Cette situation pousse ainsi les citoyens à faire des sorties nocturnes lors de ce mois de Ramadhan pour faire du magasinage. Au niveau de la ville de Aïn-Defla, de nombreuses familles sont aperçues dans différents endroits de la ville à la recherche de vêtements de l'Aïd. Pour elles, il est nécessaire de comparer les prix affichés avant d'acheter, d'autant plus que certains commerçants profitent de l'occasion pour faire plus de bénéfice sur le dos du citoyen.Déjà prisonnières de leur comportement, d'autres familles achètent les habits de l'Aïd à l'extérieur de cette wilaya où les prix sont acceptables. En revanche, d'autres optent pour les marchés de gros et hebdomadaires où ils peuvent constituer une reliquat pour les dépenses de la rentrée scolaire.S'agissant de la qualité des vêtements, certains citoyens n'y attachent pas assez d'importance, pour eux il suffit que le prix soit acceptable puisque les habits de marque coûtent très cher et sont rares à trouver dans plusieurs endroits.Par ailleurs, d'autres familles ayant déjà pris leurs dispositions avant le début de l'Aïd pour acheter des vêtements à des prix acceptables font maintenant quelques économies et se préparent pour les dépenses de la rentrée scolaire, des dépenses qui viennent encore excéder les familles.Même si ce genre de dépenses ne concerne pas les habits, d'autant plus que la plupart des écoliers se contentent des habits de l'Aïd, celles des fournitures scolaires deviennent élevées si la famille compte plus de 3 enfants scolarisés.En cette période de fin de Ramadhan, de nombreuses personnes s'adonnent à la vente de vêtements en qualité de commerçants occasionnels.Ces derniers activant dans un cadre non réglementaire, influent négativement sur les autres commerçants respectueux de la loi. Devant cette situation, de nombreux citoyens voient que la lutte contre l'informel doit se renforcer et ce, pour éviter l'apparition de marchés sauvages dans différents endroits du tissu urbain.En somme, à l'approche de l'Aïd, les citoyens sont de plus en plus absorbés par l'achat de vêtements pour célébrer cette fête religieuse.