La Moldavie fait face à un dilemme, elle oscille entre le souhait d'intégrer l'Union européenne (un objectif lointain ?) et celui de maintenir de bonnes relations avec la Russie dont elle dépend totalement du point de vue énergétique. Elle est en fait dans une position de plus en plus difficile. Moscou accentue les pressions sur l'ancienne république soviétique afin qu'elle renonce à l'accord de coopération énergétique signé en 2011 avec l'UE. En échange, elle propose une réduction de 30% sur le prix du gaz qu'elle lui fournit. Dans une négociation, celui qui possède l'énergie tient le couteau par le manche. Il est important pour un pays d'augmenter son indépendance énergétique au risque de se faire couper, car les négociations semblent difficiles. Ainsi, la Russie pourrait accorder à la Moldavie une remise sur le prix du gaz si Chisinau dénonce ses accords de coopération énergétique avec l'Union européenne et paie toutes ses dettes envers Moscou. C'est le Ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, qui l'a annoncé de manière officielle, il y a quelques semaines, non sans rappeler que le prix du gaz pour la Moldavie était fixé selon la même formule que pour les autres consommateurs européens. Au cours du premier semestre 2012, il se montait à 392 dollars les 1 000 m3. De son côté, la Moldavie ne cesse d'augmenter sa dépendance de la Russie par une consommation gazière de plus en plus frénétique. La Moldavie veut en fait rejoindre un ensemble européen qui est exactement dans le même cas qu'elle (la Moldavie). Tout n'est qu'une question de temps... R. E.
Les subventions chinoises remises en cause Alors qu'une bonne partie de l'industrie solaire, européenne a été décimée par la stratégie chinoise de subventions, la Commission européenne s'est enfin décidée à agir, soulignent des médias. La Commission européenne a lancé, il y a quelques semaines, une enquête antidumping de 15 mois contre les fabricants chinois de panneaux solaires qui sont largement subventionnés par Pékin. La stratégie chinoise est connue : Envahir le marché avec ses produits bon marché afin de détruire la concurrence et de s'installer durablement comme le seul producteur mondial. En mai dernier, les Américains avaient pris des mesures pour contrer les plans chinois avec de fortes taxes douanières. En Europe, plusieurs sociétés du secteur photovoltaïque, réunies au sein du collectif EU ProSun, ont déposé une plainte pour concurrence déloyale contre leurs rivales chinoises. De lourdes pertes subventionnées par Pékin. Selon Milan Nitzschke, Vice-président du fabricant allemand SolarWorld et porte-parole de l'EU ProSun : «Nous devons recréer un terrain égalitaire dans le secteur du solaire. Nous devons stopper le dumping chinois. Les entreprises chinoises vendent leurs produits bien au-dessous de leur coût de production, parfois 50% en dessous. Il est difficile de rivaliser face à ça». Le collectif affirme que malgré des pertes massives, les entreprises chinoises reçoivent des milliards grâce à des subventions déguisées de la part du gouvernement. Des pratiques bannies par l'UE et par l'Organisation Mondiale du Commerce. R. E.