Le festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda 2012), seule manifestation culturelle maintenue en raison du deuil national décrété suite au décès de Chadli Bendjedid, abrite une série d'expositions inédites qui reflètent la vision de nombreux artistes algériens et étrangers. Sous le grand chapiteau du Fibda, on retrouve l'exposition «Algérie 50 bulles», une expo géante dispatchée sur plusieurs ailes dont la première est consacrée à l'Emir Abdelkader. Pour ce premier volet, on retrouve, plantées dans le sable tapissant le sol, des planches de BD traitant du thème de la résistance algérienne à l'ère de l'Emir. On y retrouve aussi une reconstitution d'une douira de la Casbah pilonnée par l'armée française, le tout sur un fond sonore de coups de feu.La même exposition abrite aussi «El Che à Alger» avec une série de portraits de Che Guevara arborant les couleurs nationales, qui est l'œuvre d'un collectif d'artistes cubains. Quant à Maximilien Leroy, un fidèle du Fibda a préféré consacrer son travail au poète Jean Sénac auquel il rend hommage dans l'expo «Entre deux feux» qui regroupe une série de portraits du poète assassiné. Nos jeunes bédéistes ont également prit part à cette exposition géante dont le collectif «Monstres» est encadré par l'artiste belge Etienne Shreder. On retrouve dans cette dernière le travail de jeunes artistes algériens qui ont réuni leurs efforts autour du thème des monstres, des visions différentes et une créativité débordante. Dans un autre chapiteau, ou bien bulle comme le veut le Fibda, une seconde exposition s'y tient, celle consacrée à Djilali Biskri , un artiste auquel le Fibda a remis le prix d'honneur de l'année. Intitulée «Sans transition», cette exposition regroupe les œuvres de l'artiste, les affiches qu'il a eu à confectionner pour les différents événements culturels ainsi que des affiches de films d'animation produits par sa boîte Dynamic Art. Concernant les invités étrangers, ces derniers ont aussi bénéficié d'un espace qui leur est réservé où on retrouve la revue égyptienne Toutouc, la revue Couscous de Tunisie et pleins d'autres albums inédits venus de différents pays.Hormis la tenue des expositions, le Fibda c'est aussi des rencontres entre le public et les éditeurs nationaux qui exposent quotidiennement leurs nouveautés, une belle manière de se faire connaître et faire parler de ses œuvres notamment avec les ventes dédicaces. W. S.