En dépit de l'amélioration des performances céréalières, l'Algérie aura toujours besoin d'importer du blé, la demande étant en déphasage avec l'offre. «L'Algérie pourra recourir encore une fois à l'importation de blé depuis la France, car les besoins de sa population sont en continuelle progression, malgré la bonne performance réalisée ces dernières années», a indiqué, hier à Alger, Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales, une association chargée de la promotion des céréales françaises à l'étranger et qui, par conséquent, cherche à préserver ses parts du marché algérien des céréales, pour lequel la France reste le partenaire historique de premier rang et l'un de ses principaux fournisseurs.L'Algérie, a-t-il souligné, a mis en place un certain nombre de dispositifs lesquels ont permis de promouvoir la filière céréalière. Ceci traduit, bel et bien, la volonté de l'Algérie, premier importateur de blé, à mettre à l'avant la filière des céréales, et, par ricochet, réduire sa dépendance en la matière. Néanmoins, le facteur démographique continue à jouer en défaveur de la filière, créant ainsi un écart important entre l'offre et la demande, ce qui pourra conduire l'Algérie à recourir à l'importation.En 2012, la France a exporté vers l'Algérie, pour un montant de 5 milliards de dollars, près de 4,6 millions de tonnes de blé (toutes variétés confondues), dont plus de 4 millions de tonnes de blé tendre et 500 millions de tonnes de blé dur, a précisé le président de France Export Céréales.Mais qu'en est-il en matière de qualité ? Intervenant dans les débats, un expert algérien dira que les blés français sont «incomplets en matière de valeurs nutritionnelles».La récolte céréalière française de l'année en cours, a atteint plus de 36 millions de tonnes de blés moissonnés. «L'offre française en blé tendre est stable, malgré la baisse (-2%) des surfaces», estime Benoît Meleard, de l'Institut du végétal Arvalis. Ce résultat atteint, malgré des conditions climatiques particulières touchant la France cette année, «confirme, une fois de plus, la régularité de notre pays en tant que fournisseur stable et régulier du marché mondial», souligne M. Langlois-Berthelot.En ce qui concerne la qualité physique des blés français, les analyses de l'Institut Arvalis confirment que la production 2012 sera très proche en qualité avec la récolte 2011, avec un taux de protéines satisfaisant aussi bien en blé tendre qu'en blé dur.Sur les tendances et perspectives des marchés céréaliers internationaux, le même responsable a indiqué que la campagne 2012-2013 s'annonce «difficile».L'actuelle campagne est rythmée par les aléas climatiques. La sécheresse a touché les cultures de maïs aux Etats-Unis. Elle s'est caractérisée, aussi, par le retour d'une forte volatilité des prix des céréales ainsi qu'une forte baisse attendue de la production des pays de la mer Noire et d'autres pays traditionnellement exportateur (Argentine). B. A.
Un accord de coopération algéro-français sera signé décembre prochain Un accord de coopération entre l'Algérie et la France dans le domaine de l'agriculture, visant l'aide au développement de la production agricole, sera signé en décembre prochain, a indiqué, hier à Alger l'ambassadeur de France en Algérie, André Parant. Cet accord permettra le transfert du savoir-faire français au profit des différents intervenants dans le secteur agricole algérien, et l'appui aux projets de développement rural, a expliqué l'ambassadeur, lors des rencontres 2012 franco-algériennes des céréales organisées par France Export céréales. Le développement de la production des céréales devrait être l'un des principaux axes de cet accord, a indiqué le président de l'association France Export Céréales, Jean-Pierre Langlois-Berthelot.