Le P-DG de Naftec, l'entreprise publique, filiale à 100% de Sonatrach spécialisée dans le raffinage, écarte toute importation de gasoil d'ici à 2010, en dépit de la croissance de la demande sur le diesel et de la tendance à la dieselisation du parc automobile. “On s'y est préparé. Avec le programme de réhabilitation des raffineries qui va permettre d'augmenter les capacités de production, la mise en service de la raffinerie de condensat de Skikda et l'exploitation de la raffinerie du Centre à moyen terme, l'offre sera suffisante”, a-t-il laissé entendre. Concernant le bilan 2004 de l'entreprise, Naftec enregistre une baisse de la production. Elle a atteint 18,25 millions de tonnes, soit 92% des objectifs. L'année 2004 a enregistré le niveau le plus élevé dans la production de lubrifiants, près de 157 000 tonnes, soit plus de 16% par rapport aux prévisions. La production des bitumes s'est élevée à près de 264 000 tonnes, soit 78% des prévisions en raison de contraintes techniques. Par rapport à 2003, les consommations de gasoil ont augmenté de 9% et celle du super de 5%. Naftec a réalisé un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de dollars en 2004. Elle est en bonne santé financière. Son résultat net d'exploitation a atteint près de 4 milliards de dinars. Sa capacité d'autofinancement est assez élevé. Le marché connaît, du reste, une plus grande ouverture. “En sus de notre client principal Naftal, le nombre des clients privés est en croissance continue, passant de 9 clients en 2002 à 75 clients en 2004 dont 3 pour les carburants, 16 pour les bitumes et 56 pour les lubrifiants, opérant essentiellement à l'ouest du pays. Les clients privés détiennent une part de 27% du marché des lubrifiants et des bitumes produits par Naftec”, a indiqué M. Cherouana. Au chapitre de la modernisation de l'outil de raffinage, le programme de réhabilitation des raffineries de Skikda, d'Arzew, d'Alger et de Hassi Messaoud et l'adaptation des produits tels que le gasoil aux normes européennes pour pouvoir continuer à exporter seront bouclés au plus tard en 2009-2010. Il va permettre de porter la capacité de raffinage de Naftec de 21 millions de tonnes/an actuellement à 25,5 millions de tonnes annuellement à cette échéance. Le P-DG de Sonatrach, M. Meziane, après avoir félicité Naftec pour les efforts entrepris, a souligné, lui, que le raffinage est un segment stratégique de l'activité du groupe Sonatrach. “Il tient une place importante dans la réalisation de nos objectifs globaux d'approvisionnement du marché national et du marché international en produits pétroliers. Il joue un rôle important dans l'optimisation de la valorisation de notre brut et celle de nos produits pétroliers”, a-t-il ajouté. N. R.