Le nouvel exécutif, sous la conduite d'Abdelmalek Sellal, vient d'amender le statut de l'athlète d'élite et de haut niveau. D'autres catégories, appartenant à des sports non olympiques reconnus par le CIO (Comité international olympique), viennent d'être ajoutées à la classification des sportifs. Une information qui va faire certainement plaisir aux athlètes de disciplines comme le karaté ou les jeux d'échecs, pour ne citer que ceux là. Ainsi, selon le décret exécutif du 17 septembre 2012 modifiant et complétant le décret exécutif n° 07-189 du 16 juin 2007 fixant le statut de l'athlète d'élite et de haut niveau, les sportifs qui arracheront les 1res, 2es et 3es places «dans les sports individuels ou par équipe (sports individuels et/ou sports collectifs) aux Jeux méditerranéens, Jeux africains et Jeux arabes, dans une discipline sportive non olympique reconnue par le Comité international olympique», peuvent désormais prétendre au statut d'athlète d'élite, avec tous les avantages sur le plan de la préparation et de la rémunération que ça implique. Auparavant, seuls les sportifs, des disciplines non olympiques, qui réalisaient de bons résultats dans les Championnats ou Coupes du monde, pouvaient accéder à ce statut. Pour rappel, les sportifs d'élite et de haut niveau «sont classés par catégorie et niveau selon la nature de la compétition et le caractère de la discipline ou de l'épreuve pratiquée dans lesquelles ils se sont distingués». Donc, la «catégorie A» comprend les athlètes de haut niveau et la «catégorie B» les athlètes d'élite. Chacune des catégories est divisée en trois niveaux. Bien évidemment, on retrouve dans le premier niveau de la «catégorie A» les médaillés d'or des Jeux Olympiques et des Championnats et Coupes du monde. A titre d'exemple, après avoir décroché la médaille d'or du 1 500 mètres lors des JO de Londres, Toufik Mekhloufi se retrouve dans le niveau 1 de la «catégorie A». Outre les avantages en termes de prise en charge de la préparation et de la logistique, un athlète de haut niveau («catégorie A») du premier niveau, tel que Mekhloufi donc, bénéficiera d'une rémunération mensuelle équivalent à 8 fois le salaire national minimum garanti (Snmg), à savoir 144 000 dinars, à compter de la date de réalisation de la performance. Ceci existait déjà dans le statut élaboré en 2007. La nouveauté réside donc dans le fait que les sportifs de disciplines non olympiques, ayant arraché des résultats dans les Jeux méditerranéens, africains et arabes peuvent désormais figurer dans cette classification. Ainsi, ceux qui décrocheront la «1ère place individuelle ou par équipe (sports individuels et/ou sports collectifs) aux Jeux méditerranéens, Jeux africains et Jeux arabes, dans une discipline sportive non olympique reconnue par le Comité international olympique, se retrouvent dans le 2e niveau ‘'catégorie B'', et pourront bénéficier, pendant 12 mois, d'un salaire de 3 fois le Snmg», alors que les athlètes qui occuperont la «2e ou 3e place individuelle ou par équipe (sports individuels et /ou sports collectifs) aux Jeux méditerranéens, Jeux africains et Jeux arabes dans une discipline sportive non olympique reconnue par le Comité international olympique» seront dans le 3e niveau «catégorie B» (un salaire de 2 fois le Snmg pendant 12 mois). Pour le reste, rien n'a changé, y compris en ce qui est de la grille des indemnités de résultats. Mais cette dernière pourrait connaitre des amendements prochainement, étant donné que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a indiqué récemment qu'il envisageait d'aligner les primes des sportifs paralympiques avec celle des olympiques. A. A.