«La formation des formateurs, c'est la base de la réforme de l'éducation», soutenait, hier, le ministre de l'Education nationale lors de la cérémonie d'ouverture de l'année universitaire 2008/2009 de la formation des maîtres de l'école fondamentale (MEF) et de la formation continue des MEF et des PEF (enseignants bacheliers et non bacheliers). Depuis la mise en œuvre de la réforme du système éducatif adoptée en 2002, huit Instituts de formation et de perfectionnement des maîtres (IFPM) ont vu le jour. Les derniers ont été créés en 2004/2005. Des formations initiales (pour les nouveaux enseignants) et à distance (pour ceux en activité) sont dorénavant obligatoires pour les enseignants qui ont moins de 40 ans et facultatives pour les autres. Pilotées conjointement par le ministère de l'Education nationale et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ces formations ont pour principal objectif de combler les déficits existant «chez une bonne partie des enseignants». Entrant dans sa quatrième année, la formation initiale au niveau des IFPM concerne actuellement 1 430 enseignants, dont 642 en langue arabe, 108 en langue amazighe et 680 en langue française. Le plan de cette formation prévoit la prise en charge de 214 000 enseignants d'ici à 2015, dont 136 000 répartis à travers les 8 IFPM et 78 000 sur les quatre ENS et l'UFC. Engagée également depuis 2005/2006, la formation à distance compte 131 000 enseignants, dont 77 000 MEF, 26 000 nouveaux inscrits, et 54 000 PEF dont 13 000 nouveaux. La première promotion de licenciés issus de la formation des MEF (qui dure 3 ans) et composée de 5 021 enseignants est sortie en juillet dernier. Par ailleurs, 78 000 PEF ont intégré la formation depuis 2005. Actuellement, 41 000 enseignants sont en formation et la sortie de la première promotion, estimée à 737 enseignants, est programmée pour 2009. Ces formations sont qualifiantes et diplômantes, ce qui permettra aux titulaires, selon les affirmations du ministre, grâce au nouveau statut particulier de l'enseignant, de profiter pleinement des avantages tels que les promotions. «L'âge n'est plus un facteur déterminant dans les promotions», a souligné M. Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique présent à la cérémonie. Dans le cadre de la réforme du système de l'éducation, quelque 214 000 enseignants seront concernés par la formation, dont 136 000 MEF et 78 000 PEF à l'horizon 2015. L'objectif étant d'arriver à un taux d'enseignants formés de près de 90% d'ici 10 ans, ambitionne M. Benbouzid. Pour cela, une enveloppe de 5 milliards de dinars est répartie presque à parts égales entre le ministère de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur. En marge de la cérémonie, 50 lauréats de MEF de la première promotion sortante, le premier dans chaque wilaya, ont été récompensés. S. A.