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La repentance comme préalable
Publié dans La Tribune le 22 - 10 - 2012

Les propos de Laurent Fabius, tenus dimanche dernier, ne dérangent manifestement pas l'Etat Algérien. Dans son intervention dans le Grand rendez-vous, d'I Télé, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que c'est en accord avec les responsables algériens que la question du passé colonial ne sera pas abordée lors de la prochaine visite de François Hollande en Algérie. Fabius a dit en substance que «Bouteflika ne souhaite pas un voyage tourné vers le passé». À une question sur un éventuel discours de Hollande sur la repentance, Fabius a été catégorique en répondant «non». Quand à la déclaration du président français sur les événements tragiques du 17 octobre 1961 à Paris, Fabius a clarifié les choses : «La reconnaissance n'est pas repentance». Voilà, tout est dit et la France semble avoir soldé ses comptes avec son passé colonial avec la bénédiction de l'Etat algérien. À ce titre, l'Algérie et la France peuvent envisager l'avenir radieux qui les attend : oublions le passé, n'en parlons pas, ce qui a été fait est fait, sans regret, ni remord, encore moins de repentance et faisons des affaires ensemble. Donc, Hollande va venir en Algérie non pas pour signer un traité d'amitié, l'Algérie n'en veut pas, la France non plus d'ailleurs, puisque entre amis on demande pardon et on pardonne, comme ce n'est pas le cas, alors c'est un partenariat stratégique qui est en perspective. Quel mépris ! Quelle honte ! Quelle audace !Le peuple algérien ne mérite pas les mêmes égards que la France a accordés aux Juifs de France victimes pourtant d'un régime que les Français n'ont jamais choisi, d'un régime qui leur a été imposé par l'occupant Nazi, avec lequel il a collaboré pour commettre tous les crimes contre l'humanité ?
Pourquoi donc la France est si allergique à reconnaître tous les crimes commis en Algérie pendant cent trente-deux ans, à commencer par l'occupation, l'asservissement d'un peuple, sa dépossession, son oppression, son acculturation, en passant les génocides, les enfumades, les assassinats, les tortures, les viols, les disparitions, les déportations, les dilapidations des richesses… ?
Comment la France peut-elle se permettre de segmenter ses crimes coloniaux et opérer une reconnaissance sélective ?
La tragédie des journées d'octobre 1961 serait-elle un crime regrettable et pas les massacres de mai 1945 ? Comment des responsables algériens, au nom de la courtoisie, ne réagissent pas avec fermeté à cette attitude schizophrène d'une France qui adopte une loi pénalisant toute négation de la Shoah et du génocide contre les Arméniens et refuse d'admettre ses propres crimes ?
Quel partenariat stratégique peut-il être bénéfique avec un pays qui demande aux Algériens de tourner la page et d'accepter le fait accompli d'une France qui se gargarise d'être le défenseur des droits de l'Homme ? Lorsqu'à partir de 1956, après la découverte du pétrole dans le Sahara algérien, des contacts informels ont commencé entre la France et le FLN en armes, afin de trouver un «compromis» qui préserverait les intérêts français, Abane Ramdane avait déclaré : «L'indépendance de l'Algérie est un préalable à tout accord.» Aujourd'hui que l'Algérie dispose d'une aisance financière et que la crise économique menace toute la zone euro d'éclatement, la France se frotte les mains pour un partenariat juteux avec l'Algérie. N'est-il pas l'heure de dire «la repentance pour tous les crimes coloniaux» est un préalable à tout accord avec la France ?
A. G.


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