La 21e édition de la Foire de la production algérienne (FPA) prendra fin demain à la Safex. Cette rencontre a permis, de l'avis des spécialistes et des différents exposants, de mettre en valeur les progrès qualitatifs enregistrés par certaines entreprises, publiques et privées. La FPA, version 2012, a été également une occasion d'accueillir de nouveaux opérateurs, qui ont choisi d'investir et de s'investir sur le marché algérien et qui se classent, de ce fait, sur la cartographie de la production algérienne. Si de leurs côtés, les producteurs algériens se focalisent de plus en plus sur l'indispensable amélioration du lancinant rapport qualité/prix, désormais partie intégrante dans leurs stratégies de développement, il n'en demeure pas moins qu'une batterie de mesures relatives à la valorisation de la production nationale doit être mise en œuvre par les pouvoirs publics. Parmi ces mesures, on peut citer celle relative à la mise en place d'un système de crédit à la consommation, réservé exclusivement aux produits fabriqués localement et dont le taux d'intégration dépasse les 30%. D'ailleurs, la visite effectuée conjointement, hier, à la foire par le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et le président du Conseil national économique et social (Cnes) a permis de remettre sur le tapis cette question. En effet, pour Mohamed Seghir Babès, président du Cnes, le retour du crédit à la consommation réservé exclusivement à l'acquisition des produits nationaux est une manière de faire face à l'inflation par l'augmentation de l'offre au niveau national. Le souhait de l'institution de M. Babès figure, rappelons-le, dans le mémorandum relatif à la politique de maîtrise des prix et de sauvegarde du pouvoir d'achat, qui a été émis conjointement par le Cnes et l'Ugta. Du côté du gouvernement, si Karim Djoudi a conditionné, il y a quelques mois, ce retour par les achats exclusifs des produits nationaux, et ce, en réponse aux suggestions de la Banque mondiale qui a, entre autres, plaidé pour le retour du crédit à la consommation, notamment pour l'achat de véhicules par les particuliers, l'actuel exécutif, de l'avis de M. Babès, est «attentif» à cette question. «Sur la question du pouvoir d'achat, de l'évolution des prix, nous avons mentionné expressément que, s'agissant de la production nationale, il fallait restituer le crédit à la consommation pour permettre aux Algériens d'acheter des produits nationaux. Et je peux dire que l'actuel gouvernement est attentif à cette question», a déclaré à la Tribune le président du Cnes. De son côté, le patron de la centrale syndicale, a fait savoir que parmi les mesures de développement et redémarrage de la production nationale, la mise en place d'un label de la production nationale, relancer le crédit à la consommation pour les produits ayant ce label, faciliter l'accès des PME aux marchés publics et la création d'une zone industrielle à vocation nationale réservée aux jeunes porteurs de projets sont autant de paramètres qui doivent être réunis pour réussir une telle entreprise. «Le retour du crédit à la consommation exclusivement aux produits nationaux est l'une des mesures d'encouragement, de soutien à la production nationale», a indiqué Abdelmadjid Sidi Saïd. S. B.