Ali Hached, conseiller du ministre de l'Energie et des Mines a défendu, hier lors d'une conférence de presse à Paris, les contrats d'approvisionnement gazier à long terme et leur indexation sur les cours du pétrole, critiquée en France car elle conduit à de fortes hausses des prix pour les consommateurs. Représentant le ministre de l'Energie au 17e Sommet international du gaz et de l'électricité, M. Hached a indiqué : «Une des constantes de l'Algérie sur le marché du gaz est de veiller à asseoir en permanence un équilibre fécond, celui de nos intérêts réciproques.» Cet équilibre, a-t-il expliqué, repose sur «le principe de la sécurité pour tous: celle des approvisionnements et celle de la demande», et «c'est ce paradigme qui a fait des contrats à long terme le moteur» de la consommation de gaz depuis plusieurs décennies. Selon lui, «les mécanismes de formation des prix, sur le marché gazier, sont essentiellement assis sur les cours du pétrole et ont fait preuve de solidité et de crédibilité». Et de souligner, que «le marché du gaz a besoin de certitude pour développer l'amont gazier (c'est-à-dire la production de gaz, ndlr) et pour renforcer» les infrastructures de son transport. M. Hached a par ailleurs rejeté les appels à changer le mode l'indexation de ces contrats à long terme adossés aux cours du pétrole brut, expliquant que «les exportateurs-producteurs de gaz continuent à penser que, notamment pour les marchés européens et asiatiques, il n'y a pas de modèle de substitution». L'abandon ou le maintien de l'indexation est «un faux problème», a-t-il ajouté, soulignant que les contrats d'approvisionnement gazier intégraient des clauses de révisions qui pouvaient conduire à adapter leur niveau d'indexation aux prix du pétrole, selon les conditions du marché. Le gouvernement français avait appelé, le mois dernier, GDF Suez à «renégocier» ses contrats d'approvisionnement en gaz à long terme, largement indexés sur le pétrole et qui conduisent le groupe à réclamer des augmentations de tarifs jugées excessives par l'Etat. L'Algérie est avec la Russie, la Norvège, le Royaume-Uni et les Pays-Bas un des principaux fournisseurs de gaz de la France. B. A./APS