Rien ne va plus au sein des travailleurs des corps communs de la santé (personnel administratif, agents de sécurité, ouvriers professionnels et travailleurs en pré-emploi), qui se plaignent de conditions socioprofessionnelles insoutenables. Une amélioration de leur situation, c'est ce qu'ils réclament depuis quelques temps déjà, «sans que cela ne fasse réagir les pouvoirs publics», disent-ils. Ces revendications sont portées haut et fort par la Coordination nationale des corps communs du secteur, affiliée à l'Ugta, qui revient à la charge, en décidant, depuis lundi, 29 octobre, de reconduire la grève nationale «cyclique» de trois jours. La colère des grévistes est montée d'un cran, hier, lors de la deuxième journée du débrayage. Une journée marquée par l'organisation de nombreux rassemblements au niveau des hôpitaux du pays. C'est le cas, notamment au CHU Mustapha-Bacha, où les travailleurs ont observé un sit-in pour dénoncer «leur marginalisation» et «leurs conditions de travail déplorables». Chaque rassemblement est l'occasion de raviver l'ardeur et la confiance des grévistes, qui n'entendent pas se laisser faire. Ahmed Terak, secrétaire général du syndicat des corps communs du CHU Mustapha-Bacha, a affirmé que la grève a réussi à mobiliser l'ensemble des travailleurs des corps communs de la santé. Il a précisé que «rien n'arrêtera la détermination des grévistes décidés à poursuivre leur lutte jusqu'à satisfaction de leurs revendications». Ils demandent, notamment, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, l'élargissement de la prime de contagion à l'ensemble des travailleurs, le glissement catégoriel et la régularisation des contractuels et des vacataires pour leur permettre d'exercer convenablement leur métier et de vivre dignement. Les conditions socioprofessionnelles intenables plongent les travailleurs dans la précarité, ne cesse de marteler le SG du syndicat des corps communs du CHU Mustapha-Bacha. Malgré une protestation unanime et puissante, les grévistes sont toujours confrontés à la sourde oreille des pouvoirs publics. La grève semble être leur seule arme contre le mutisme et l'indifférence affichés par le ministère de tutelle. Les protestataires menacent de durcir leur mouvement et de recourir à la grève illimitée. Selon M. Terak, «la Coordination nationale des corps communs du secteur de la santé compte se réunir dans les prochains jours pour décider des actions à venir». A. B.