L'allocation touristique, actuellement estimée à 140 euros, devrait augmenter prochainement, a annoncé, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le conseiller à la Banque d'Algérie, M. Djamel Benbelkacem. «Il y aura prochainement non seulement augmentation de l'allocation touristique mais aussi de l'allocation pour soins à l'étranger et pour le financement des études à l'étranger», a déclaré Benbelkacem, sans plus de détails. Revenant sur la question de l'ouverture des bureaux de changes en Algérie, le même responsable a indiqué que de nouvelles mesures seront prises incessamment, rappelant que 48 agréments ont été accordés à cet effet mais en raison des «conditions actuelles de fonctionnement de l'économie» du pays, ces bureaux autorisés n'étaient pas rentables. Au même titre, il a reconnu qu'il ne suffit pas d'ouvrir des bureaux de change pour que le marché parallèle de la devise disparaisse. Interrogé sur le financement de l'économie, Benbelkacem a indiqué l'investissement global brut a bénéficié de la bagatelle de 5 111 milliards de dinars, en 2011, dont 1 900 milliards ont été accordés au secteur public. L'Entreprise nationale des hydrocarbures et les secteurs hors hydrocarbures ont investi 3 000 milliards de dinars. Toutefois, en dépit de cette somme conséquente, il reconnait que «les crédits à l'économie ne sont pas à la hauteur des ressources qui existent». «Pour autant, jusqu'à présent le problème du financement de l'économie a été le suivant : les patrons reprochent aux banques leur frilosité et les banques disent que les projets proposés ne sont pas assez bancables, bien ficelés et les informations ne sont pas fiables etc», a-t-il dit. Mais, à ses yeux, il faut dépasser cette problématique en instaurant un climat sain et en luttant contre l'informel. A une question sur la réticence des banques en matière de financement ce qui a contribué à l'accroissement des liquidités, l'invité de la radio a estimé que «les banques ne sont pas des entreprises comme les autres. Pour créer une banque, il faut un agrément. Les banques doivent appliquer les règles prudentielles. Car, les banques ne doivent pas faire faillite. Les règles prudentielles édictées par le Conseil de la monnaie et du crédit sont des règles universellement admises». Quant aux crédits non performants, Benbelkacem les a estimés à 16 %, un chiffre qui préoccupe, selon lui, puisque la norme internationale est de 4 à 5 %. S. B.