Inaugurées samedi dernier, les «Journées du théâtre du Sud» sont à l'affiche au Théâtre national algérien Mehieddine-Bechtarzi (TNA) et, cela, jusqu'au 29 décembre prochain.Avec la participation d'une dizaine de troupes originaires de différentes villes du sud algérien, cet événement tend à booster et redynamiser le 4e art dans ces régions lésées.Afin de présenter les grandes lignes de cette manifestation, un point de presse a été animé, samedi dernier, par les responsables du TNA dont Ibrahim Nöel qui a déclaré que cette manifestation constitue une véritable aubaine pour les troupes théâtrales évoluant au Sud. «Ces troupes nous ont donnés des leçons en matière de théâtre, plus d'une fois. Elles ont, souvent, démontré le large potentiel que possèdent nos artistes résidant au Sud et qui n'ont pas, souvent, la chance de se produire dans la capitale et approcher les médias», dira-t-il. En effet, les villes du sud algérien regorgent d'un nombre important de troupes de théâtre dont les membres débordent de créativité et qui n'hésitent pas à innover mais, parce qu'ils habitent, vivent, travaillent et créent dans des villes dont on ne parle qu'à la faveur d'une visite officielle ou quand on évoque le tourisme, ils sont méconnus. Le meilleur exemple de ce génie créatif est, sans aucun doute, l'artiste Haroun El Kilani qui a surpris le public algérois et national part sa créativité et la complexité de ses œuvres. D'ailleurs, ses pièces sont à l'affiche de cet événement dont Physio chadaya, et Houb ouah al. On retrouvera, également sur les planches du TNA, la «Coopérative culturelle» de Laghouat, l'association «Akoun» de Béchar, l'association «Rok'h El Wahate» de Ouargla et l'association «Forsane Errok'h» d'Adrar. Par ailleurs, des après-midis littéraires seront, aussi, organisés durant cette manifestation au TNA, durant lesquels le public ira à la rencontre de la poésie populaire du sud. Ces rencontres ont été baptisées «Diwane». Le point de presse a, aussi, permis aux responsables du TNA d'évoquer les diverses formations initiées par l'établissement au profit des jeunes artistes, tout en assurant qu'il s'agit d'une formation continue, parallèle à celle de l'Institut national supérieur des métiers et des arts de la scène (Ismas). Dernier en date, un atelier de création qui a été lancé, récemment, à la maison de la culture de Maghnia. La formation est assurée par le comédien Ahmed Benaïssa qui a revisité Nedjma, l'œuvre phare de Kateb Yacine. L'autre nouvelle annoncée est celle d'un partenariat entre l'établissement «Arts et culture» de la wilaya d'Alger et le TNA, dans le cadre duquel la salle Ibn Khaldoun, rouverte récemment, sera mise à la disposition des troupes qui pourront s'y produire. Confirmant, à chaque fois, son évolution, le 4e art du sud algérien est arrivé, au fil des années, à s'imposer et se distinguer et, cela, en instaurant une nouvelle vision du théâtre bien différente de la nôtre, un théâtre où la création n'a plus de limite et où l'innovation règne en maîtresse. Rappelons que les spectacles sont ouverts au grand public, à 16h30, à la salle Hadj-Omar et, à 18h30, à la grande salle Mustapha-Kateb du TNA.