Mardi dernier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, par la voie d'un communiqué, a assuré de la prise en charge de toutes les revendications exprimées par tous les corps du secteur dont les paramédicaux, en grève de trois jours depuis lundi. «Sur la base du processus de dialogue avec les différents syndicats représentant le corps des paramédicaux, au nombre de trois, et dans le but d'améliorer la situation socioprofessionnelle de ce corps, la tutelle a pris en charge toutes les demandes légitimes et fondées» a indiqué le ministère. Les services de Abdelaziz Ziari rapportent que «le projet d'arrêté interministériel concernant la promotion des paramédicaux brevetés a été finalisé et ce dernier se trouve au niveau de la direction générale de la Fonction publique avant sa signature par l'ensemble des départements concernés». Pour ce qui est des postes supérieurs, «les différents textes d'application sont soit en instance, soit en cours de signature par les différents départements concernés». S'agissant des indemnités et de ce qu'ils appellent l'incidence financière, «cela concerne l'ensemble des corps du secteur de la santé. Le dossier est en cours de finalisation avec les services concernés du ministère des Finances et devrait aboutir rapidement». Mais rien de ce qui est contenu dans le communiqué du ministère ne convainc les paramédicaux qui ont décidé de mener leur action jusqu'à la fin, c'est-à-dire trois jours complets, et menacent de récidiver par une grève cyclique de trois jours chaque semaine, à partir de la mi-janvier 2013. «Si le nouveau ministre n'ouvre pas les portes du dialogue et n'apporte pas les bonnes solutions au problème, ce sera la reprise de la contestation à partir de la mi-janvier. Nous lui donnons un délai de 15 jours pour prendre les décisions nécessaires» a déclaré hier le secrétaire général du SAP (Syndicat algérien des paramédicaux), Lounès Ghachi, en marge d'un rassemblement et d'une marche organisés dans l'enceinte du CHU Mustapha à Alger. Selon ce dernier, «il n'y a aucun dialogue entre nous et les services du ministère». Aux «accusations» de certains qui considèrent que par leur maintien de la protestation, les paramédicaux mettent en danger la vie des citoyens, voire «mettent en otage» les malades, les protestataires répliquent : «Jamais nous n'avons mis en otage les malades. Nous travaillons avec un effectif minimum et malgré cela, nous faisons de notre mieux pour bien remplir notre mission. Ni de prise d'otage ni de chantage. Et s'il y a quelqu'un à accuser de cela, c'est bien le ministre et ses collaborateurs». Un autre point sur lequel ont longuement insisté les paramédicaux, c'est la formation continue. «Une formation continue au profit de tous les paramédicaux est indispensable pour un meilleur service des malades» réclament des femmes de ce corps. K. M.