Le pétrole a ouvert en légère hausse vendredi à New York, les investisseurs pariant sur l'annonce d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis par l'Administration américaine et restant optimistes sur la conclusion prochaine d'un accord sur le budget du pays. Vers 14H15 GMT, le baril de référence pour livraison en février s'appréciait de 17 cents à 91,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). «Le marché attend la publication des chiffres du département de l'Energie», a souligné l'analyste indépendant Andy Lipow. L'administration a repoussé, de mercredi à vendredi, la diffusion de son rapport hebdomadaire, en raison de la séance écourtée lundi et du mardi férié sur les marchés américains pour Noël. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le ministère de l'Energie devrait faire état d'un recul de 1,9 million de barils des stocks américains de pétrole brut sur la semaine achevée le 21 décembre. De leur côté, les réserves d'essence sont attendues en hausse de 400 000 barils et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés au début de l'hiver, en baisse de 300 000 barils. L'association professionnelle API, qui a diffusé ses propres chiffres jeudi, a fait part de son côté d'un «léger recul des réserves pour le brut» et surtout d'une «forte hausse des stocks d'essence», a noté M. Lipow. Cela indique que «le taux d'utilisation des raffineries», et donc leur consommation de brut, «a été élevé». Les investisseurs surveillent par ailleurs l'avancée des négociations à Washington sur le budget des Etats-Unis. Le président Barack Obama retrouve vendredi les chefs de file du Congrès pour tenter d'éviter une cure d'austérité radicale le 1er janvier qui pourrait fragiliser l'économie, encore chancelante, du pays et peser sur la demande énergétique des Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut. Les désaccords semblent persister mais les cours de l'or noir restent «relativement résistants» face au repli marqué des places boursières, a souligné Olivier Jakob, analyste de Petromatrix. Ils pourraient être «très volatils» pendant la séance «en fonction des informations venant de Washington», prévient M. Lipow.