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«La direction de l'Oref est responsable de la déchéance de Riadh El Feth» Appelant à l'intervention du Premier ministre, la Coordination des concessionnaires des magasins déclare
La coordination des concessionnaires des magasins situés au Centre commercial de Riadh El Feth compte demander audience au Premier ministre pour l'interpeller sur le cas de la fermeture de leurs commerces depuis 2010, date du gel de la décision portant droit de désistement de leurs commerces prise en 2007 par le Conseil d'administration (CA) de l'Oref (Office de Riadh El Feth). Ils réclament un nouveau cahier des charges, une nouvelle convention et appellent à la reconnaissance des concessionnaires et les acquéreurs des fonds de commerces comme des partenaires. Par la voix de leur coordinateur, Hariti Smail, les concessionnaires mettent en cause la direction de l'Oref et la ministre de la Culture, Khalida Toumi, dans ce qu'ils qualifient de «déchéance de ce joyau touristique» que la «mauvaise gestion de la tutelle» a transformée en un lieu dont la réputation s'est irrémédiablement dégradée. Conséquence : absence d'engouement de la part des visiteurs et des commerces fermés, signes d'une déchéance amorcée. Il y a trois années est née la Coordination des concessionnaires des locaux de Riadh El Feth qui représente une centaine de commerçants. Son objectif : plaider la cause des acquéreurs des fonds de commerce, qui datent pour certains depuis 1986, ainsi que les concessionnaires qui exploitent les locaux. «L'administration de l'Oref, désignée par la ministre de la Culture, est derrière les décisions de transformer les restaurants en cabarets et dancings», accuse M. Hariti pour répliquer à la ministre qui, lors de son récent passage au Parlement, a ouvertement mis en cause la prolifération des lieux de débauche pour expliquer la fermeture de ces commerces. «Nous comptons saisir le Premier ministre pour lui demander de relancer la décision prise en 2007 par le Conseil d'administration de l'Oref portant droit de désistement pour tout commerçant qui manifeste son intention de se séparer de son commerce», explique M. Hariti. Selon lui, la décision «verbale» que leur a signifiée, en 2010, l'Oref portant gel de la décision antérieure, a causé au Trésor une perte nette de 120 millions. En plus des pertes financières, cette décision qualifiée d'«antiréglementaire» a poussé à la précarité de nombreux commerçants dont certains se sont reconvertis dans d'autres professions libérales. «Il y a une volonté politique de salir le site (Riadh El Feth, Ndlr)», accusent les concessionnaires. Ils réitèrent une nouvelle fois leur appel à ouvrir les portes du dialogue en vue de reconnaître leur statut de concessionnaires, refusé par la tutelle. Y. D.