Lors d'une conférence de presse organisée hier au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), le président du Comité national des marins-pêcheurs, M. Bellout Hocine, a plaidé pour un contrôle «rigoureux et permanent». C'est le seul moyen, selon lui, d'assurer une meilleure exploitation des ressources halieutiques. Il s'agit, en fait, de mette en place les outils nécessaires pour la maîtrise des prix des produits de la mer qui sont inaccessibles comme le montrent d'ailleurs l'évolution des prix du poisson des onze premiers moins de l'année 2012 avec une hausse de plus de 28%. Pour cela, il y a lieu de travailler, selon M. Bellout, pour l'éradication du phénomène de «la spéculation que connaît ce marché, et qui ne cesse d'entraver le développement du secteur». Dans ce cadre, le président du Comité national des marins-pêcheurs propose l'installation de brigades permanentes au niveau des pêcheries afin de mieux lutter contre la spéculation sur les prix du poisson. Par la même occasion, il a préconisé la réouverture des poissonneries fermées afin de faciliter la vente directe au consommateur et de réduire les intermédiaires et les spéculateurs. Il a également appelé à un contrôle rigoureux de manière à préserver certaines espèces notamment la sardine, l'anchois, le mérou et la crevette de la surpêche. Sur un autre plan, le représentant des pêcheurs a tiré la sonnette d'alarme sur «la pollution de la mer. Cette pollution est selon lui la principale cause de la disparition du poisson de nos côtes», notamment dans les régions où sont implantées les entreprises industrielles et celles des hydrocarbures, notamment à Skikda, Annaba, et Arzew (Oran). L'autre point soulevé par M. Bellout concerne la pêche clandestine du corail. Malgré son interdiction depuis 1998, le corail continue à faire objet de pêche illicite. Cette espèce «a subi, au large des côtes de la wilaya d'El Tarf, une exploitation clandestine par des pêcheurs nationaux et parfois étrangers qui utilisent des procédés interdits consistant à arracher systématiquement «les arbres de corail» en raclant le fond marin», a indiqué M. Bellout. Pour rappel, les services de sécurité dans la wilaya d'El Tarf ont procédé, depuis le début de l'année, à la saisie de plus de 400 kg de corail brut destiné à la contrebande. R. E.