Le taux de chômage chez les jeunes Algériens demeure élevé malgré un léger recul. C'est le constat du Conseil national économique et social (Cnes) pour lequel le Fonds monétaire international partage le même avis. Ils sont, en effet, sur la même longueur d'onde concernant ce sujet. Un sujet qui fait l'actualité à l'échelle mondiale en raison de la crise financière internationale, à l'origine de la perte de milliers de postes de travail dans les grandes firmes internationales. Certes, jusque-là, en Algérie, il n y a pas perte d'emplois, mais il n'y a pas eu non plus création d'emplois à la hauteur des attentes des populations et de l'économie nationale. Pourquoi ? La réponse est claire. La création de postes de travail ne pourrait se faire sans la mise en place d'un système de production, donc sans lancement de PME. Des PME productives et non versées dans l'importation tous azimuts. C'est à ce niveau que réside le problème. Le nombre de PME capables de résorber un tant soit peu le chômage en Algérie ayant vu le jour ces dernières années est loin de répondre aux besoins de l'économie nationale. Relever donc le défi de l'emploi s'annonce de longue haleine, surtout en cette période difficile, marquée par la propagation de la crise financière. Laquelle annonce une forte hausse du chômage à travers l'ensemble des pays, notamment riches, où l'on prévoit, en 2009, une contraction de 0,3% de leur activité, avec, à la clé, une forte augmentation du taux de chômage. Les prévisions pour le monde arabe, dont l'Algérie fait partie, où l'on compte globalement 17 millions d'emplois, sont également alarmantes. La crise financière ne fera qu'aggraver le phénomène. A ce sujet, la Ligue arabe, par le biais de son secrétaire général, Amr Moussa, n'a pas manqué d'avertir, samedi dernier, que l'acuité du chômage «constitue un énorme défi pour les pays arabes et leurs économies, voire leur stabilité, en raison des retombées de la crise mondiale et du risque de récession économique dans le monde». Il y a donc urgence à prendre sérieusement le dossier en main en se penchant sur la promotion des PME. En Algérie, où de nombreuses filières industrielles pourtant créatrices d'emplois ont été abandonnées, le temps est à l'accélération des facilitations, notamment à travers l'amélioration du climat des affaires. S. I.