Certaines fautes d'arbitrage sont admises mais n'expliquent en rien la maladresse d'arbitres décriés et rejetés et qui, au grand dam des clubs qui les récusent, officient encore, et mettent le plus souvent le feu aux poudres. Mais, effectivement, dans certains matches, l'arbitre a l'autorité suffisante pour faire basculer le match dans le sens qu'il lui plaît. Mais cela arrive-t-il si souvent ? Ne retient-on pas que le mauvais arbitrage ? Toujours est-il que des sanctions plus sévères (en existe-t-il, au fait ?) à l'encontre des arbitres nullissimes ou manifestement partisans pourraient être utiles. Depuis le début de saison, l'arbitrage, accusé de tous les maux par des présidents de club des divers paliers du Championnat national, mais plébiscité lors des manifestations internationales, est plus que jamais sur la sellette au plan national. Il ne se passe pas une semaine sans que l'on vienne se plaindre à la FAF ou récuser tel arbitre ou sanctionner tel autre. L''arbitrage algérien jouissant d'une grande reconnaissance au plan international, très sollicité par la FIFA et la CAF, commet chaque semaine bourde sur bourde au plan national. L'homme noir en Algérie n'arrive pas à se mettre en valeur ni à évoluer avec sa véritable valeur sur nos stades. Lors du match NAHD-JSMB, joué au 20 Août 1955, l'entraîneur Nour Benzekri, expulsé en fin de match, était très furieux contre l'arbitre Benbaka qui a «complètement faussé la partie par ses décisions et les cartons distribués gratuitement contre mes joueurs». Benzekri estime que «le NAHD est ciblé, car notre position de leader dérangeait beaucoup. Contre l'ASK, l'arbitre nous a privés d'un penalty valable et, aujourd'hui, il a faussé la partie par ses décisions vicieuses. En plus de cela, il a distribué des avertissements gratuitement à certains de nos joueurs ciblés qui étaient sous la menace d'une suspension. L'arbitre a récidivé face à l'USMB en accordant un but qui n'a également pas franchi la ligne», dira Benzekri en colère, avant d'ajouter : «J'avais abandonné le football à cause de l'arbitrage malsain. Mais, cette fois-ci, je ne me laisserai pas faire. Je suis revenu et je lutterai jusqu'au bout.» L'arbitrage a été, ce week-end, une nouvelle fois l'objet de vives critiques à l'issue du derby entre l'USM Alger et le NAHD. La rencontre qui a eu lieu au stade Omar Hammadi a dû être interrompue à la 31ème minute de jeu suite à la contestation par les Sang et Or du second but de Amar Ammour, un but validé par le juge de touche Tahir. Un arrêt qui a duré 25 longues minutes avant de voir l'arbitre de la partie décider de la reprise. Lors du match face à l'USMH à Tizi Ouzou, le président Hannachi a déclaré hier à la fin de la rencontre que l'arbitre a tout fait pour priver son team d'une victoire qui était, selon lui, largement à sa portée. «Aujourd'hui, c'est un match que nous devions gagner mais, malheureusement, l'arbitre en a décidé autrement. C'est un arbitre envoyé et qui a tout fait pour nous priver de la victoire. Il n'a ajouté que deux minutes de temps additionnel alors qu'il y en avait plus et retardait de relancer le jeu sur les coups francs pour gagner du temps.» Pour l'entraîneur adjoint de la JSMB, Samy Boussekine, l'équipe a vécu l'enfer à Annaba : «Je n'ai jamais assisté à une telle tension. Quand on voit un joueur de Annaba agresser l'un de nos joueurs loin du ballon et que l'arbitre ne bronche pas, je pense que tout est clair», a-t-il commenté avec beaucoup de déception. «Le fait d'empêcher les caméras de la télévision de filmer nous renseigne sur la volonté des Annabis», a encore tenu à souligner le technicien béjaoui. La DTNA est plus que jamais interpellée, elle doit mettre un terme à cet arbitrage à deux vitesses. M. G.