Et si les champions d'Afrique en titre sortaient dès la phase de groupes. Une hypothèse qui n'est assurément pas à écarter puisque les poulains d'Hervé Renard devront se mesurer à leurs homologues Burkinabés. Si le point du nul suffira pour les «Etalons», la victoire est impérative pour les Zambiens qui restent sur deux matchs nuls. «Le succès, rien que le succès» sera le mot d'ordre du jour pour Mayuka et consorts qui ont du mal à retrouver le jeu de la dernière édition où ils avaient, à la surprise générale, arraché le sacre continental. Un exploit qui sera difficile à rééditer, le tournoi risquant fort bien d'être écourté en cas d'échec face au Burkina Faso qui avait étrillé l'Ethiopie lors de la dernière manche (4/0) mettant un terme à une série de 18 matchs sans succès en CAN (la dernière victoire remontait à l'édition de 1998 qu'il a organisé). Un signe fort envoyé aux «Chipolopolos» qui savent très bien que la rencontre de ce soir, à Nelspruit, marquerait soit la fin du règne ou la réécriture d'une nouvelle et belle histoire avec la balle ronde africaine. Le danger du côté du Burkina pourrait venir de Charles Kaboré (Marseille/France) et Jonathan Pitroïpa (Stade Rennais), les deux incontestables vedettes de la sélection drivée par Paul Put, auxquels il faut ajouter un jeune talent dont l'éclosion était attendue dans cette CAN, le Lorientais Alain Traoré, l'actuel meilleur buteur du tournoi (3 buts), qui reste sur un doublé face à la formation éthiopienne. C'est ce même joueur qui avait offert une qualification sur le fil aux siens lors des éliminatoires face à la Gambie. Il pourrait être à nouveau le sauveur ce soir. L'autre favori du groupe, le Nigeria, sera opposé, à Rustenburg, à une équipe moins dangereuse que celle de l'ex-Haute-Volta (ancienne appellation du Burkina Faso), mais tout de même joueuse. Il s'agit de l'Ethiopie qui a montré de belles choses en dépit du large revers concédé face aux «Etalons». Les «Antilopes Walya» devront faire sans leurs deux meilleurs joueurs, Adane Girma Gebreyes et Asrat Megersa en l'occurrence, qui seront probablement absents de cette rencontre pour cause de blessures. Une opportunité que les «Super Eagle», pas en super forme, devront saisir pour s'imposer et composter leur billet en quarts de finale. Sur le papier, les Nigérians sont largement meilleurs que leurs adversaires qui ne comptent dans leurs rangs que des joueurs issus du championnat local. Uche et ses camarades n'ont pas d'autre choix que de s'imposer pour rester sur leur bonne dynamique. En effet, la troupe à Stephen Keshi n'a pas perdu le moindre match en 2012. Une invincibilité qu'ils devront préserver en premier lieu et tenter de décrocher le premier succès du tournoi qui les propulsera au prochain tour. M. T.
Programme d'aujourd'hui : A Rustenburg : Ethiopie - Nigeria A Nelspruit : Burkina Faso – Zambie