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Mise en place d'un département de recherche dans chaque secteur socioéconomique Le directeur de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur le préconise
Photo : S. Zoheir Par Badiâa Amarni La troisième loi sur la recherche scientifique, essentiellement dédiée à l'innovation et au développement technologique, sera opérationnelle de 2014 à 2017. Un projet a été élaboré dans ce sens et le dernier round de discussions avec les partenaires sociaux et les laboratoires de recherche pour le finaliser sera entamé ces jours ci. C'est du moins ce qu'a indiqué, hier, à la Chaîne III de la Radio nationale, M. Hafid Aouragh, directeur de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'invité de la rédaction a d'emblée expliqué que le système national de la recherche scientifique est déjà mis en place et qu'aujourd'hui il s'agit d'aller vers une autre étape : celle de la qualité et des résultats de la recherche scientifique. «Nous privilégions dans cette troisième loi le développent de la recherche dans le secteur socioéconomique, et l'objectif est d'introduire cette recherche au sein de l'entreprise algérienne, publique et privée», a expliqué M. Aouragh. Interrogé sur le bilan des deux premières lois sur la recherche, l'hôte de la Radio dira que le deuxième sera bientôt présenté aux instances concernées. Selon lui, il y a lieu de retenir que les 101 objectifs contenus dans cette deuxième loi ont été atteints. Il ajoutera aussi que nous ne sommes qu'à mi-chemin du bilan des 2 100 projets agréés mais que des résultats très intéressants ont été obtenus. «Nous avons atteint 20% de résultats et nous sommes enthousiastes pour les résultats finaux, qui seront promulgués à la fin de 2013», a-t-il encore souligné. Toujours selon lui, beaucoup de projets de recherche ont apporté des solutions réelles à des problèmes socioéconomiques du pays dans divers domaines de l'industrie, l'agriculture, des ressources en eau et de l'énergie et c'est encourageant. Pour M. Aouragh, l'important aujourd'hui c'est la valorisation de ces programmes nationaux de recherche. «Il faut que le secteur socioéconomique fasse confiance aux résultats obtenus par nos chercheurs en les concrétisant sur le terrain», a-t-il encore déclaré. En étayant plus ses propos, il dira que «c'est le secteur socioéconomique qui doit s'impliquer fortement pour valoriser les résultats obtenus, car aujourd'hui il y a un fossé entre la recherche académique dans les universités et la recherche appliquée qui doit être dans le secteur économique».Interrogé pour savoir si les pouvoirs publics sont réceptifs à tous ces programmes de recherche, l'hôte de la Radio a expliqué l'importance d'avoir un seul interlocuteur pour bien réussir cette opération. «Nous voudrions avoir un seul interlocuteur dans le secteur socioéconomique et les institutions, les ministères entres autres et non pas plusieurs. Car, nous ne pouvons pas travailler de cette façon sur un dossier qu'on veut durable dans le temps». Et de préconiser la mise en place d'un département de recherche dans chaque secteur socioéconomique afin de pérenniser l'action de recherche. Ce genre de département «constitue une assurance pour une continuité dans le programme et dans le dialogue et pourra même mettre en place une stratégie dans le secteur», conclut M. Aouragh.