Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Hafid Aouragh, directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a expliqué les dernières mesures adoptées par le Conseil des ministres en faveur des chercheurs. Il s'agit, dit-il, d'une rétribution des activités de recherche variant entre 20 000 DA (maître-assistant de classe B) et 45 000 DA (professeur) accordée annuellement, à partir de janvier 2011, aux chercheurs et aux hospitalo-universitaires, qui participent aux programmes nationaux de recherche, sur la base de contrats et de projets. C'est une rétribution qui s'adresse à ceux qui contribuent à la recherche liée aux problèmes socioéconomiques du pays et qui auront publié leurs travaux, précise-t-il. Elle vise à stimuler la participation effective des compétences à la résolution des problèmes que rencontre le pays, souligne M. Aouragh. Les chercheurs seront évalués individuellement par les experts des comités sectoriels permanents du ministère de l'Enseignement supérieur. Un bonus entre 10 000 DA et 20 000 DA sera versé aux responsables d'équipe de recherche ou de laboratoire. Le nouveau statut de doctorant permettra de le considérer comme un chercheur permanent au niveau d'un laboratoire. En plus de la bourse de 12 000 DA, il aura le droit de faire trois heures supplémentaires à l'université pour lesquelles il sera rémunéré, a ajouté M. Aouragh. Il a annoncé la mise en ligne d'un système national de documentation. Depuis le 15 septembre, 60 000 accès ont été ouverts pour permettre aux chercheurs de télécharger n'importe quel article ou document, a-t-il fait savoir. Ce système concerne aussi les étudiants inscrits en master et qui sont dans des laboratoires. A propos du classement des universités, ils sont faits «sur mesure », commente-t-il. Cela dit, il fait remarquer que l'université de Tlemcen est passée de la 4 500e place en 2009 à la 3 000e place en 2010, l'université de Constantine de la 8 000e place à la 3 200e. C'est un progrès, estime-t-il, les universités algériennes deviennent visibles. Mais il fait observer que ce classement mondial ne reflète pas la réalité, il est remis en cause y compris par des pays européens.