Les clubs professionnels algériens dont les responsables refusent d'ouvrir les capitaux sociaux de leurs sociétés sportives par actions (Sspa) risquent la rétrogradation, selon les nouveaux textes du professionnalisme qui seront bientôt mis en application, a indiqué hier le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. «Des textes réglementaires sur le professionnalisme entreront bientôt en vigueur, en vertu desquels tout club qui refuse d'ouvrir son capital social aux investisseurs risque la rétrogradation», a déclaré le premier responsable de la FAF à la Radio nationale. «Si d'éventuels investisseurs apportent les preuves d'un quelconque obstacle dressé par les dirigeants des clubs concernés, ces derniers écoperont de sanctions allant jusqu'à leur descente en division inférieure», a-t-il ajouté. Depuis le passage du football algérien vers le professionnalisme lors de l'été 2010, la quasi totalité des clubs, reconvertis en sociétés sportives par actions, ont refusé d'ouvrir les capitaux sociaux de leurs sociétés respectives pour préserver leurs postes. «Je connais beaucoup de formations dont le capital social ne dépasse pas un million de dinars, malgré cela, ils refusaient toujours d'ouvrir les portes de leurs clubs aux éventuels investisseurs. Avec cette manière d'agir, ils sont en train de porter préjudice à leurs équipes», a regretté Raouraoua. Le premier responsable du football algérien, qui postule à un nouveau mandat à l'occasion des élections de la FAF, le 7 mars prochain, s'est dit toutefois «optimiste» quant à une issue heureuse du projet de professionnalisme en Algérie. «J'estime que les dirigeants de nos clubs commencent à se rendre compte qu'il était nécessaire d'ouvrir les portes aux investisseurs. Je suis persuadé que les choses vont évoluer dans le bon sens dans un avenir proche», a-t-il assuré.