Les autorités sanitaires et universitaires devraient entendre aujourd'hui à 10h le Pr. Allas, chef de service pédiatrie relevant de l'EHS «Mères et Enfants» de Sidi Mabrouk. Les membres de la docte commission, vont-ils pour ramener la sérénité, «lâcher» l'un des plus anciens professionnels sur place puisqu'il est à hauteur de l'établissement depuis 1982 et chef de service depuis 1993. Quoiqu'il en soit, il semble que le choix du Pr. de vouloir faire fonctionner la structure comme l'exige la réglementation d'une part et avec un minimum d'humanité de la part des personnels d'autre part, relève d'une vue de l'esprit compte tenu de la déliquescence de bien des valeurs, dont notamment celles morales et professionnelles des corps médical et paramédical. Ce qu'il stigmatise dans le rapport dont nous avons publié des extraits dans l'édition de lundi «est surtout le manque d'assiduité observé par la quasi-totalité du corps médical, m'obligeant à plusieurs reprises de rédiger des déclarations d'absence ou d'abandon de poste aux rapports de garde, aux consultations et astreintes de l'après- midi et particulièrement aux séances d'enseignement», soulignait-il alors. En plus d'un lâchage qui se justifierait par la nécessité de ramener la «paix» au sein d'un établissement qu'un groupe de médecins menace de paralyser à partir du 3 mars en déclenchant «…une grève illimitée si le départ du médecin-chef n'est pas confirmé par la direction». Selon un médecin, que nous avons contacté par téléphone au cours de la matinée de mardi «le Pr Allas est réputé pour ne pas être un modèle de sociabilité, mais il relève du raccourci malhonnête de ne pas lui concéder le plus grand professionnalisme, l'intérêt pour les malades et sa disponibilité sans limite dès qu'il s'agit de prendre en charge ces derniers. Comme il veille également à l'émergence de compétences et à parfaire la formation des étudiants» et notre interlocuteur de souligner «…c'est ce que qualifient les signataires du communiqué adressé aux autorités concernées de dépassements dont le manque de respect à l'égard du corps médical et de l'humiliation en public… harcèlement moral…» La commission devrait être composée du directeur de wilaya de la santé, du doyen de la faculté de médecine et le directeur de l'EHS de Sidi Mabrouk.