Photo : A. Lemilli De notre correspondant à Constantine A. Lemili
Ce n'est pas seulement pour que ne se répètent pas les situations tragicomiques au plus d'un été passé conjugué au mois de Ramadhan mais plus particulièrement pour prévenir toute instabilité sociale, que la Société de l'électricité de l'Est a entamé depuis quelques semaines la réalisation de plus d'un millier de postes HTA/BT sur l'ensemble de la région évoquée. Seize wilayas (Guelma, Skikda, Khenchela, Mila, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Souk Ahras, El Tarf, Annaba, Oum El Bouaghi, Batna, Tébessa, M'sila, Béjaïa, Constantine, Jijel) sont concernées et l'une d'elles a de fortes chances de boucler son programme avant terme. Il s'agit de la wilaya de Sétif, intéressée par 150 postes, dont 122 ont été livrés. Rappelons que le nombre de postes à réaliser pour l'ensemble des wilayas citées est de 1 789. A contrario, l'avancement des travaux au niveau de la wilaya de Constantine va à un train de sénateur, et ce n'est toutefois pas en raison d'une absence de volonté des entreprises de réalisation mais plutôt de contraintes externes comme, très souvent, l'opposition des propriétaires terriens, voire d'ordinaires riverains, qui font reporter ou retardent sine die la finalisation des postes. Ce qui justifie le taux de près de 26% seulement de réalisation du programme intégral (69/267) à la fin du mois de février. Cette mesure au demeurant très importante pour des raisons de stabilité sociale et surtout pour éviter les débordements vécus notamment au niveau de la wilaya de Constantine, où les récurrentes et intempestives coupures de courant ont exacerbé encore plus des populations plus qu'éprouvées par la canicule, mais également le carême et toutes les tensions qui lui sont connexes comme les pénuries renouvelées de lait, les difficultés de transport, les contrariétés administratives et bureaucratiques au niveau des guichets de l'administration publique et donc conduit des pans entiers d'habitants de faubourgs populeux, de cités et même de hameaux isolés à s'insurger violemment en occupant les rues, coupant les voies de circulation et d'accès aux villes et à recourir, parfois, à des actes de vandalisme contre tout ce qui peut rappeler l'Etat et/ou ses symboles. Les agressions subies par les ouvrages concernés d'abord, le détournement de l'énergie électrique, la rétrocession de tiers au profit d'autres, le vol de câbles, la formidable demande exprimée par les abonnés, due notamment à l'usage abusif, aussi légitime soit-il considéré, des climatiseurs, tout cela a donc conduit à une situation que même les pouvoirs publics locaux ont tenu à gérer autrement qu'en faisant valoir leur droit, voire leur devoir de coercition et pour cause une paix sociale à préserver. Peu importe alors le prix à payer. Ce prix est aujourd'hui évalué à dix huit milliards de dinars et devrait logiquement assurer la sérénité publique pour la saison estivale, quoique tout reste possible compte tenu d'une demande qui ne risque toujours pas d'être maitrisée au vu d'une évolution exponentielle qui n'obéirait à aucune norme logique. Et qui ne pourrait sans doute jamais être rattrapée en raison du laxisme des pouvoirs publics, en ce sens que désormais les choses continueront d'évoluer dans le plus «parfait» des cercles vicieux tant que force ne reviendra pas à la loi, toutefois dans le respect des droits élémentaires du citoyen à un cadre de vie au regard des normes en vigueur dans une société normale. «C'est à la suite des impérities vécues durant l'été que la tutelle a pris la décision de donner d'une manière définitive une fin à cette situation d'autant plus que c'est presque de manière univoque que la responsabilité a été attribuée aux sociétés de distribution d'électricité quelle que soit la région sur laquelle elle rayonnent. Il faudrait quand même savoir qu'un poste est censé desservir 60/80 habitations. Or, c'est pratiquement au double si ce n'est plus que nos unités sont confrontées en raison d'une sur-utilisation des capacités pour des raisons que nul n'a jamais ignoré», nous dira un responsable de la SDE. Ces propos confirment d'ailleurs l'annonce (réalisation de 6 000 postes) faite par le ministre de l'Energie et des Mines lors d'un déplacement effectué au début de l'année à l'est du pays. A. L.
La nouvelle loi sur les hydrocarbures publiée dans le dernier journal officiel La nouvelle loi sur les hydrocarbures est entrée en vigueur. Le nouveau texte a été publié ce samedi 9 mars au Journal officiel. La nouvelle loi autorise l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels et soumet l'utilisation de la technique controversée de la fracturation hydraulique à l'accord du Conseil des ministres. «L'exercice des activités relatives à l'exploitation des formations géologiques argileuses et/ou schisteuses imperméables ou à très faible perméabilité (gaz de schiste ou huile de schiste) utilisant les techniques de fracturation hydraulique est soumis à l'approbation du Conseil des ministres », est-il indiqué dans le texte L'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) est chargée de veiller au respect de l'environnement lors des opérations d'exploration et d'exploitation des gaz de schiste. L'ARH doit faire respecter «la réglementation en matière d'hygiène, de sécurité industrielle, d'environnement, et de prévention et de gestion des risques majeurs, notamment la protection des nappes phréatiques et aquifères à l'occasion de l'exercice des activités objet de la présente loi», selon le même document Cette nouvelle loi introduit, par ailleurs, la taxe sur le revenu pétrolier (TRP) et l'impôt complémentaire sur le revenu (ICR), dont le mode de calcul n'a pas été précisé, alors que celui de la TRP se fera en fonction de la rentabilité de la situation du gisement. Ces deux taxes ont été introduites en remplacement de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE).