De notre envoyée spéciale à Tunis Mekioussa Chekir La proche banlieue tunisoise, Cherguia, a abrité, du 8 au 10 mai, la 14ème édition du Salon méditerranéen du tourisme (MIT) qui a vu la participation de quelques pays liés par cet espace géographique commun. L'ambition de cette manifestation, régulière dans sa périodicité, est de faire de la Tunisie «la capitale du tourisme méditerranéen, maghrébin, arabe et africain», précisément en se transformant en une vitrine de la Tunisie touristique avec toutes ses régions et produits. Ce salon, nous indique-t-on, est appelé à connaître une dimension politique plus prononcée avec l'initiative française qui consiste en la mise en place d'une union pour la Méditerranée (UPM). Et c'est précisément dans cet esprit que s'inscrit la particularité de cette édition successive, cela même si l'on a noté l'absence remarquée du Maroc et de la Libye. L'Egypte, l'Algérie, la Turquie, la Mauritanie et la Grèce ont, par contre, répondu présent, chaque stand voulant atteindre l'objectif principal de promouvoir sa destination respective. Notre pays est représenté par la compagnie nationale du transport aérien, Air Algérie, et par l'Office national du tourisme (ONT). Pour la première, il s'agit notamment d'informer les visiteurs et les futurs potentiels clients des nouvelles destinations et tarifications de la compagnie nationale, à savoir les vols Tunis-Montréal via Alger et ceux annoncés pour les tout prochains mois et devant relier Alger à Pékin. Quant aux tarifs promotionnels, la représentante d'Air Algérie à Tunis nous expliquera que la compagnie a réussi à les rendre les plus compétitifs qui soient en étant plus réduits que ceux pratiqués par Royal Air Maroc et Air France. Pour l'office en charge de promouvoir la destination Algérie, il s'agit de réussir ce pari en mettant en avant les atouts naturels et culturels que recèle notre pays et qui demeurent, en dépit de leurs attrait et attribut, peu ou pas du tout connus, et ce, pour de multiples raisons qui font que le tourisme algérien a encore du mal à décoller. Aussi, la présence de l'ONT, à travers les quelques échantillons de son patrimoine présentés au stand, est-elle indispensable pour atteindre cet objectif, la tâche n'étant pas aisée, faut-il le reconnaître, compte tenu de la concurrence créée par les différents exposants, les Tunisiens en premier lieu, présents naturellement en force. Pour la représentante de l'ONT, Mlle Meghaoui Samia, le défi n'est pas impossible à relever, d'autant que l'argument de taille qui freinait l'épanouissement de notre tourisme, à savoir le sécuritaire, ne se pose plus : «Les voyagistes tunisiens et étrangers sont de plus en plus intéressés par la destination Algérie qui commence à reprendre son image de marque puisqu'ils ne parlent plus de sécurité. Il y a beaucoup de Tunisiens qui souhaitent visiter le Sud algérien et nous sommes en train de discuter de la meilleure manière de regrouper les agences de voyages tunisiennes et algériennes pour l'intérêt des deux parties !» Pour l'ONT, rappelle notre interlocutrice, il s'agit de la onzième participation, c'est dire que même pendant la décennie écoulée, au plus fort de sa crise sécuritaire, l'Algérie a tenu à être présente, ne serait-ce que symboliquement. A présent, ajoute-t-elle, cette présence se veut être plus effective et fructueuse, en s'appuyant sur la nouvelle stratégie insufflée au secteur du tourisme. La prochaine édition du MIT, prévue du 14 au 16 mai 2009, se veut évolutive : elle se déplacera vers un espace plus grand, à la hauteur de la dimension que ses organisateurs comptent lui conférer.