Photo : Riad Par Amine Echikr La procédure de jugement de l'affaire Khalifa Bank suit son cours normalement. Des accusés sont convoqués dès ce matin auprès de la Cour de Blida. En effet, lors du premier jugement de l'affaire Khalifa Bank, 78 pourvois en cassation avaient été introduits. Le ministère public en avait introduit 54 et le reste est le fait de la défense des accusés. Selon nos sources, certains inculpés dans cette affaire qui a défrayé la chronique seront directement placés sous mandat de dépôt par le juge. Une mesure exceptionnelle tout comme l'ait cette affaire qui a nourrit tant de rumeurs et de vérités. Certains inculpés et témoins clés sont ou ont été à des postes de responsabilités élevés. Soixante-dix huit accusés sur les 104 personnes jugées en 2007seront donc concernés par ce nouveau procès qui aura lieu le 1er avril. Les accusés qui ont retiré leur pourvoi sont considérés comme condamner définitivement. Ils comparaîtront en qualités de témoins. Abdelmoumène Rafik Khalifa, condamné par contumace à perpétuité par le tribunal criminel près la Cour de Blida, notamment pour faillite frauduleuse, association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds et faux et usage de faux, sera, jugé encore une fois par contumace en attendant que son extradition aboutisse. C'est le cas également de tous les condamnés par contumace à l'exemple de l'épouse Khalifa ou encore des Keramane. En mars 2007, le tribunal criminel avaient prononcé des peines d'un à 20 ans de prison et une cinquantaine de relaxes. Le tribunal avait décidé d'un mandat de dépôt à l'audience contre certains accusés qui avaient comparu librement. L'affaire Khalifa avait été qualifiée par le Premier ministre de l'époque, Ahmed Ouyahia, «de plus grand scandale financier en Algérie». Elle a causé un préjudice de plus de 7 0 milliards de dinars au Trésor public et à des particuliers. L'affaire Khalifa Bank n'est qu'un aspect de ce qu'Abdelmoumène Khalifa a pu soutirer de diverses manières. Les autres volets en cours d'instruction sont Khalifa Airways, l'affaire des Swift et Khalifa TV. Le procès qui s'ouvre la semaine prochaine intervient dans un contexte où les plus hautes instances du pays appellent les juges à plus de fermeté et exigent que la vérité soit faite quelques soient les niveaux de responsabilités des mis en cause. La manière avec laquelle seront menés les débats donnera une indication sur la capacité des juges de prouver leur indépendance. Elle donnera également un aperçu sur ce que seront les suites qui surviendront dans les différentes affaires Sonatrach.