Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, hier à Doha, que l'Algérie ne saurait s'interposer entre les frères syriens conformément à son respect de la volonté du peuple syrien et à la nécessité de préserver son unité et son intégrité. Intervenant aux travaux de la 24e session du Sommet arabe, qui se sont ouverts, hier matin dans la capitale qatarie, M. Sellal a indiqué que l'Algérie appréciait «hautement» les efforts de la Ligue arabe et de l'envoyé conjoint Lakhdar Brahimi pour une «solution pacifique» à la crise syrienne qui «privilégie le dialogue», réitérant l'attachement de l'Algérie à la poursuite de ces efforts dans le cadre des principes de l'action arabe commune, notamment le respect de la souveraineté des pays membres. M. Sellal a rappelé la position «ferme» de l'Algérie concernant le respect des lois régissant l'action arabe commune et en premier lieu, la charte de la Ligue arabe, qui demeure, a-t-il dit, «la référence fondamentale» en la matière. L'Algérie, «n'a eu de cesse de rappeler cette exigence à chaque occasion notamment pour ce qui est de la situation en Syrie». L'Algérie, «reste fermement convaincue du droit du peuple syrien frère à décider de son sort loin de toute ingérence dans ses affaires internes», a-t-il insisté. M. Sellal a aussi évoqué les conséquences pouvant découler d'une «ingérence étrangère, directe ou indirecte, qui risquerait d'exacerber la crise et de faire perdurer le conflit sanglant» outre ses implications graves sur la sécurité et la stabilité de la région. Le sommet de Doha se tient dans une conjoncture «exceptionnelle» portant enjeux et défis avec lesquels les dirigeants arabes doivent composer, a encore soutenu M. Sellal citant le blocage du processus de paix, la poursuite du blocus arbitraire qui frappe le peuple palestinien et le maintien des activités de colonisation par la partie israélienne. Face à cette situation, M. Sellal souligne l'impératif pour les pays arabes de recourir aux moyens admis par le droit international pour faire valoir les droits palestiniens d'autant plus, a-t-il souligné, que la Palestine a acquis la qualité de membre observateur aux Nations unies pour amener Israël à se conformer à la légalité internationale. «Ceci ne saurait se réaliser qu'avec la réorganisation des affaires internes palestiniennes, le resserrement des rangs, et la réconciliation tant attendue», a ajouté M. Sellal. APS