Photo : Sahel Par Rafik Elias Comme premier résultat de la visite du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, en France, le soutien de la France à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). A la veille du prochain round des négociations prévu cette semaine, la ministre française du Commerce, Nicole Bricq, a affiché l'engagement de la France à appuyer l'Algérie dans la mise en place d'un accord de libre-échange «complet» et «approfondi» avec l'Union européenne. Elle a annoncé dans ce cadre un déplacement fin mai prochain à Alger, pour la mise en place d'un Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) devant regrouper plusieurs ministères concernés, côté algérien comme français. «Il s'agira d'un moyen, dans la continuité de l'excellent travail fourni par Jean-Pierre Raffarin, d'évoquer tous les sujets, les perspectives à tracer, comme celles de l'appui que nous pouvons apporter pour l'accession de l'Algérie à l'OMC, la mise en place d'un accord de libre-échange complet et approfondi entre l'UE et l'Algérie», a-t-elle déclaré lors d'une rencontre consacrée au partenariat avec l'Algérie, organisée au siège d'Ubifrance, en présence de Jean-Pierre Raffarin, vice-président du Sénat, et représentant spécial du président français pour les relations économiques franco-algériennes, et d'opérateurs économiques français et algériens. Chérif Rahmani a, pour sa part, réaffirmé l'engagement de l'Algérie à améliorer le climat des affaires pour les investisseurs tant nationaux qu'étrangers. Pour le ministre algérien, l'amélioration du climat des affaires est aussi importante que l'amélioration des infrastructures. Et ce, de manière à privilégier l'investissement à long terme. «Nous sommes convaincus que les pays qui ont réussi sont ceux qui ont amélioré leur climat des affaires. Nous voulons le faire parce que cela est aussi important que l'amélioration des infrastructures», a-t-il déclaré, hier, à l'ouverture d'une journée L'Algérie, a ajouté le ministre, est «déterminée à garantir la visibilité et l'égard institutionnel à tous les investisseurs, sans discrimination». «Notre engagement privilégie, sans détours, la stabilité institutionnelle, légale et réglementaire, la cohérence, la transparence et ne discrimine ni le privé, ni le public», a-t-il affirmé. Et de souligner encore une fois la volonté du gouvernement à créer un climat incitatif à l'investissement et aux affaires. Le ministre a évoqué, par ailleurs, un troisième engagement des pouvoirs publics algériens, celui de transformer «en profondeur» la gouvernance et être plus près du territoire et de l'entreprise. «L'Algérie et la France ont tout intérêt à se mettre en réseaux dans des marchés intégrés pour investir des segments de la chaîne de valeurs et se positionner sur leurs marchés, mais aussi sur ceux de proximité, et, pourquoi pas demain, sur les marchés de l'Afrique sub-saharienne», a-t-il ajouté. En visite de travail en France, à l'invitation de la ministre du Commerce extérieur, Mme Nicole Bricq, le ministre a eu également des entretiens avec le secrétaire général de la présidence française, M. Pierre-René Lemas. Au menu de la visite ministérielle, figurent aussi, aujourd'hui, une rencontre avec un panel d'entrepreneurs et d'hommes d'affaires au siège du Medef (patronat), et des entretiens avec le ministre du Redressement productif, M. Arnaud Montebourg.