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Les praticiens de la santé publique appellent à une grève de trois jours à partir du 22 avril prochain Une journée de protestation précèdera le débrayage mercredi
Par Karima Mokrani Après les syndicats de l'éducation nationale, c'est au tour de ceux de la santé publique d'évoquer le recours à de nouvelles actions protestataires pour la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Le premier à brandir, cette fois-ci, la menace de grève est le Snpsp (Syndicat national des praticiens de la santé publique). Une grève de trois jours à partir du 22 du mois en cours. Elle sera précédée d'une journée de protestation ce mercredi, le 17 avril, accompagnée d'un rassemblement devant le siège du département ministériel, sis à El Madania à Alger. Lors d'une conférence de presse, tenue hier au siège de l'organisation autonome, son président, Lyes Merabet, a insisté sur la nécessité de procéder à une révision sérieuse de leur statut de façon à garantir une véritable progression de carrière aux praticiens et aussi remédier aux injustices constatées dans celui qui a été adopté officiellement : «Nous avons été consternés par le contenu du nouveau statut tel que publié sur le Journal officiel. Il ne répond pas à nos aspirations et ne correspond pas aux propositions que nous avons formulées lors de nos rencontres avec les représentants du ministère. Il y a eu beaucoup d'abus.» Selon le représentant des praticiens spécialistes, le régime indemnitaire est une autre injustice : «Nous leur demandons de libérer au plus vite ce régime indemnitaire. Nous avons trop attendu sans résultat. Et là, la nouveauté c'est qu'ils disent que c'est réglé mais avec des indemnités dont le montant est nettement inférieur à ce que nous avons demandé et avec effet rétroactif à partir de janvier 2012. Pour tous les autres secteurs, c'est avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 et pour nous, ils parlent de 2012, ceci est inacceptable.» Aussi, pour le montant de ces primes, le Snpsp réitère sa demande d'une prime de risque de 8 000 à 10 000 dinars et une prime de garde de 4 000 à 6 000 dinars. Tout comme il demande la mise à jour des primes du Sud : «Nous insistons sur notre demande pour que ces primes du Sud soient calculées sur la base du nouveau salaire de base.» A ce propos, indique le représentant des praticiens de la santé publique, «nous sommes partie prenante dans le mouvement de grève observé depuis des jours dans les wilayas du sud du pays aux côtés d'autres syndicats du même secteur et d'autres secteurs». Autre point sur lequel insiste le Dr Merabet, est l'interdiction faite aux organisations autonomes d'exercer leur activité syndicale : «Rien qu'à Bordj Bou Arreridj, 13 travailleurs de la santé, dont 3 médecins, ont été licenciés abusivement en raison de leur engagement syndical.» Autres revendications des praticiens de la santé publique, l'application de l'article 19 du statut particulier (accès au grade principal), l'accès au grade de praticien en chef selon l'accord signé en 2011, l'équivalence directe entre les anciens et les nouveaux diplômes de médecine dentaire et de pharmacie et enfin le problème de l'inscription sur les tableaux des ordres professionnels.
K. M.
Unpef et Cla se moblisent Alors que les deux syndicats Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) et le CLA (Conseil des lycées d'Algérie) appellent à une journée de protestation, le mercredi 17 avril, pour dénoncer la marginalisation et les différentes formes de discrimination subies par les travailleurs des corps communs, un autre syndicat du même secteur, en l'occurrence le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) a appelé hier à deux journées de grève, aujourd'hui et demain. A nouveau, les établissements du secondaire risquent d'être sérieusement perturbés par cette action protestataire, dans plusieurs wilayas du pays, à moins de deux mois des examens de fin de trimestre et du baccalauréat, de façon particulière. K. M.