Par Hasna Yacoub De nouvelles mesures définissant les normes techniques des thoniers algériens sont entrées en vigueur en vertu d'un arrêté ministériel publié le 23 avril dernier au Journal Officiel n°21. L'arrêté modifie et complète celui de 2010 instituant les quotas de pêche de cette espèce de poisson. Dans ce nouveau texte sont précisées les spécifications techniques des navires battant pavillon national exerçant dans les eaux sous juridiction nationale, et sont fixées les modalités de leur répartition et de leur mise en œuvre. Outre la réglementation déjà appliquée, les nouvelles mesures de l'arrêté soulignent aussi que «le capitaine du navire est tenu d'embarquer les prises de thon rouge mort dans les ports désignés à cet effet, à savoir les ports d'Alger, de Annaba, Béjaïa, de Cherchell, d'Oran et Ténès». Ainsi, selon le texte, la pêche au thon rouge est autorisée, pour les palangriers de plus de 24 mètres du 1er janvier au 31 mai, alors que pour les senneurs elle est autorisée entre le 26 mai et le 24 juin. Par ailleurs, la répartition des quotas est effectuée dans le respect du quota alloué à l'Algérie dans le cadre de ses engagements internationaux, ajoute le texte qui définit la répartition des quotas par navire, et effectuée sur la base des normes minimales. Pour un strict respect de la réglementation en la matière, l'arrêté impose au capitaine du navire l'obligation de tenir un carnet de pêche précisant notamment le numéro de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), la taille de l'engin, le code FAO de l'espèce, le nombre de pièces par jour et le nombre de pièces transférées. Il est aussi tenu de transmettre au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques une demande de transfert de thon rouge où figure notamment le nom du navire, l'heure estimée du transfert, le port ou la ferme de destination. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Sid Ahmed Ferroukhi, avait indiqué au début du mois que son secteur allait mobiliser un nombre important de thoniers pour mener à bien la prochaine campagne de pêche au thon rouge. Rappelons qu'en début de ce mois, sept armateurs algériens sur les neuf ayant présenté des dossiers d'agrément pour prendre part à la campagne 2013 ont introduit des demandes d'inspection pour accomplir les formalités d'usage. Il faut dire que les thoniers doivent répondre aux normes de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), qui sont rigoureuses aussi bien en matière de capacités techniques que de rentabilité économique. Lors de la campagne précédente, la production nationale de thon rouge était de 69 tonnes, soit 50% de la part de l'Algérie (138 tonnes). Le quota de l'Algérie pour la pêche au thon rouge en 2013 a été fixé à 143,83 tonnes (1,073 % du quota global) sur les 13 400 tonnes allouées par la 18e réunion extraordinaire de la Cicta, qui s'est tenue en novembre dernier à Agadir (Maroc). L'Algérie a, par ailleurs, reçu une allocation supplémentaire et temporaire de 100 tonnes/an pour la pêche au thon rouge au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures, a indiqué le rapport de la Cicta. Précisons enfin que, lors de cette réunion, l'Algérie a arraché à la Cicta une «concession» pour ses armateurs, à savoir la possibilité d'accéder à la pêche du thon pour une quantité de moins de 50 tonnes. Cela va permettre de faire travailler tous les armateurs. H. Y.