Par Yanis Bouarfa Sans langue de bois, sans concessions, ramasser des balles, remplir une feuille de match, découvrir les talents, tout le monde peut participer à l'essor du sport, ou jouer au football et tout le monde, peu ou prou, y joue. Des cinq continents le sport évolue et en même temps qu'il déchaîne les passions, il révèle nos sociétés. On peut y découvrir ces bienfaits et ses paradoxes. Nombreux sont les sportifs et anciens dirigeants qui se sont emparés du sujet pour y traquer, révéler des phénomènes sociaux. Une chose très importante pour le sport, qui va bientôt disparaître sur le terrain, chez les dirigeants, chez les joueurs et dans les tribunes : ce sont les valeurs du sport. C'est sur le terrain que l'on trouve l'origine des valeurs du sport de part ses composantes, ses relations uniques, le respect de l'adversaire, le fairplay, la sportivité, la solidarité, la combativité, l'humilité, tels sont les ingrédients nécessaires à la pratique du sport. Ces valeurs caractérisent les dirigeants sur et en dehors du terrain, car elles sont nécessaires au jeu, au travail et au développement du sport. Pas si simple que cela, tellement que la pratique du sport n'est plus aujourd'hui une simple activité. Au-delà de certains jugements qui n'ont pas l'air de s'adapter à la nouvelle réalité, le sport puise et puisera toujours sa raison d'être dans cette capacité assez merveilleuse de renouvellement et continuera certainement à éveiller l'enthousiasme qu'éprouvent encore des gens dont la passion pour le sport ne peut être ébranlée. Il n'est point aujourd'hui difficile d'en mesurer tous les paramètres et encore moins d'imaginer un scénario, ils sont nombreux. Mais surtout d'hommes, d'Etat d'esprit et d'organisation. Les aspects collectifs et festifs en dehors du terrain sont également d'une grande importance. Ils sont à l'origine de la création de l'esprit d'équipe, d'une ambiance conviviale, poussant à se surpasser pour les autres membres de l'équipe pour atteindre l'objectif. Notre comportement est régi par nos valeurs. Nos valeurs sont les principes autour desquelles nous vivons notre vie quotidienne. Elles pourraient inclure l'intégrité, la liberté, la persistance, l'apprentissage, et la compassion. Elles sont personnelles. Nous avons chacun notre propre ensemble de valeurs qui influencent ce que nous sommes et ce que nous faisons. Les vrais dirigeants, les hommes intègres au service du sport, ont des valeurs solides. Les dirigeants quels qu'ils soient ont un rôle d'exemple important à jouer pour la conservation des valeurs du sport. Toutefois, l'ignorance et l'incompétence de la plupart des dirigeants d'aujourd'hui les poussent à commettent des impairs et gaucheries par méconnaissance des règlements et des lois qui régissent le sport. Tout cela pourrait être évité avec un peu plus de raison.
Malheureux épisode du boycott par le MCA de la cérémonie protocolaire Nous sommes tous sous le choc. On entend et on lit encore beaucoup de choses, sur le triste et malheureux épisode du boycott par le MC Alger de la cérémonie protocolaire à l'issue de la finale de Coupe d'Algérie perdue face à l'USM Alger (1-0). Espérant qu'il ne se reproduira plus, après les sanctions prononcées mercredi par la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Après le malheureux épisode, que nous souhaitons qu'il ne se reproduise plus dans le sport algérien, cette sanction se veut un message contre tous ceux qui feront preuve de comportement antisportif ou anti-fair-play. Il y a deux choses à distinguer, cette affaire et celle du handball et son bras de fer avec l'IFH. Dans ces moments-là, on n'est pas serein. Ce qui ne veut pas non plus dire qu'il faut être très inquiet. Le meilleur exemple c'est la fédération de football avec à sa tête Mohamed Raouraoua lui-même : il n'est pas devenu historique du jour au lendemain, c'est le résultat d'un travail long et passionné. Il a aussi eu ses moments difficiles mais ces dirigeants bénévoles ont tenu bon. A la fédération de handball, le président et son équipe et les clubs se battront contre l'injustice. On soutient Azziz Derouaz, on l'appelle souvent le président et on soutient la FAHB comme le font l'ensemble des clubs. C'est une institution, avec un grand Monsieur du handball à sa tête des dirigeants et des bénévoles. Tout le hand doit pousser dans le même sens. Pour cette première tempête… C'est une crise, mais il y a déjà eu des challenges à relever, des nuits blanches, qu'il s'agisse des droits de télé à négocier ou du chantier marketing qui se dresse devant les responsables des fédérations. Etre président, ça ne veut pas dire serrer les mains, présider les cérémonies protocolaire, envoyer les salutations à travers la caméra. Il faut assumer du mieux possible pour qu'à travers la fédération, la tutelle, les amoureux du hand qui se sentent trahis, blessés, puissent garder la tête haute. Evidemment, si la FAHB est privé de son président, ce ne sera pas la même chose. Mais attendons d'en savoir plus. Et puis il y a tous les autres clubs qui sont aussi motivés, soutiennant le président élu. La transparence doit être de mise du côté des dirigeants. Il faut surtout éviter les débats stériles et haineux, sans intérêt qui sont néfastes pour les valeurs. En fin de compte, tant que le vœu des dirigeants est de faire passer leurs intérêts personnels après ceux de la discipline, il y a fort à parier qu'ils n'œuvreront jamais dans le respect des valeurs sportives. Y. B.