Par Yanis Bouarfa Suite à la décision de la Fédération internationale de handball (IHF) de ne plus reconnaître le nouveau bureau de la Fédération algérienne de handball (Fahb), présidé par Abdelaziz Derouaz et élu le 14 mars dernier, accordant un délai de 3 mois à la fédération algérienne pour organiser une nouvelle Assemblée générale élective (AGE), la Fahb s'est réunie, mardi dernier, en comité d'urgence pour décider des mesures à prendre dans le cadre du litige qui l'oppose à l'IHF. L'instance dirigée par l'égyptien Hassan Moustafa aurait décidé d'envoyer la première quinzaine du mois de mai, une commission internationale conduite par le président de la CAHB Mansourou Aremou et composée d'un membre du COA, Rabah Bouarifi, un vice-président de l'IHF, et de Saïd Bouamra. Cette commission sera chargée de préparer et d'organiser l'assemblée générale ordinaire en vue des élections du nouveau Comité exécutif de la Fahb. En marge du tirage au sort, de la Coupe d'Algérie, qui s'est déroulé, mardi dernier à l'hôtel El Aurassi, Mohamed Aziz Derouaz a animé une conférence de presse pour faire le point de ses activités menées depuis le 14 mars dernier, date de son entrée, lui et son bureau, en service. Le président de la Fahb est revenu avec plus de détails sur la décision de l'IHF qui a invalidé l'AGE de la Fahb tenue le 14 mars dernier et sur la supposée sanction que lui a infligé le «Joseph Blatter du handball». Aucunement inquiété, serein, calme et détendu, l'ex-coach national dira : «Je voudrais souligner que l'IHF et son président ne peuvent me suspendre car je n'ai commis aucune infraction aux lois du sport et que ceux qui prétendent que je suis sous le coup d'une suspension, qu'ils apportent des preuves. Les gens fabulent, et c'est le propre de l'imagination des haineux et des revanchards. Qu'on me montre la décision de cette prétendue sanction, qu'ils apportent des preuves !» M. Derouaz voit une main invisible derrière ce complot monté de toutes pièces. «Nous avons pris des mesures pour que personne ne puisse atteindre le bon déroulement des compétitions fédérales. Pour cela, nous allons le faire avec la DNA et la CCA. Donc, c'est par pure jalousie qu'on veut porter atteinte à ma dignité, à ma personnalité et mon passé de militant du sport. J'ai redémarré le championnat après 18 mois d'inactivité. Nous sommes venus avec la ferme volonté de changer la gestion de l'ancien bureau de la Fahb et son président, qui a mené contre moi une campagne en s'adressant à la fédération internationale de handball pour se plaindre suite à la décision de son inéligibilité, alors qu'il aurait pu saisir ou interpeller l'Assemblée générale. Le plaignant a oublié qu'il a présidé la Fahb durant 4 ans, dans l'illégalité. Car il n'était pas candidat pour briguer ce poste, il a été parachuté à ce poste alors qu'avant, il avait postulé pour un poste au bureau fédéral. Lui et son ex-SG ont tout orchestré pour m'éloigner de la scène sportive du handball», explique M. Derouaz. «Cela doit cesser. Cette situation n'enchante pas les handballeurs. Lui se targue d'être bénévole au service du handball, il a été de tous les voyages, il a même enfreint la législation en vigueur en percevant la prime de 400 000 DA, promise aux joueurs de l'équipe nationale seniors de handball qui ont terminé 3e lors de la CAN 2010 qui s'est tenue au Caire. Il faut que les gens sachent que ce n'est pas une affaire personnelle. Nous avions été élus démocratiquement. La FAHB est un bien public qu'on nous a confié, il nous incombe de bien le gérer. Une seule personne ne peut exiger que les choses soient faites selon ses intérêts personnels. Notre objectif est que le handball retrouve sa place après ce problème», soutient-il. «Les gens peuvent interpréter comme ils veulent mes propos. Mais je sais que ma personne dérange, je reste serein et je vais exécuter mon mandat. Nous sommes là parce que nous avons été élus pour quatre ans […]. S'il y aura une seconde AGE je suis prêt à retourner aux urnes sans peur. Toute personne désireuse peut demander à être président ou être membre du Comité exécutif. C'est ça la démocratie. Je sais qu'à travers ces actions, c'est ma personne qui est visée. Mais j'appelle mes détracteurs à attendre les élections pour se présenter. Je serai le premier à applaudir si je perds», ajoutera le président de la Fédération de handball. «Ce n'est pas parce que Hassan Moustafa est une autorité au sein de l'instance suprême du handball qu'il va nous dicter la voie à suivre», conclut M. Deraouz. Y. B.