La Serbie a lancé les préparatifs nécessaires pour construire son tronçon du gazoduc South Stream, a annoncé vendredi 24 mai, le président serbe, Tomislav Nikolic, lors d'une rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine. La Serbie a entamé les préparatifs nécessaires pour la construction de son tronçon de South Stream, a indiqué Nikolic, cité par Rianovosti. Le 21 février dernier, Belgrade a adopté une loi attribuant le statut de projet national au chantier du tronçon serbe du gazoduc. Le Premier ministre du pays, Ivica Dacic, a fait savoir en avril que ce chantier - évalué à 1,7 milliard d'euros -serait entièrement financé par la Russie. Le P-dg de Gazprom, Alexeï Miller, a confirmé la décision de ce conglomérat public russe de prendre en charge le financement du tronçon serbe. D'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz, le gazoduc South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare. Après avoir atteint le littoral bulgare dans la région de Varna, le gazoduc traversera ce pays, ainsi que la Serbie, la Hongrie et la Slovénie pour aboutir à Tarvisio, dans le nord-est de l'Italie. Des embranchements du pipeline achemineront du gaz vers la Croatie et la République serbe de Bosnie. Pour réaliser la partie terrestre du projet, la Russie a signé des contrats avec la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie, la Croatie et l'Autriche. A noter par ailleurs que les présidents russe et serbe, Vladimir Poutine et Tomislav Nikolic, ont adopté vendredi dernier une «déclaration bilatérale de partenariat stratégique», c'était lors d'une rencontre à Sotchi, sur le littoral russe de la mer Noire. Les deux pays entendent «promouvoir leur coopération énergétique en vue de renforcer la sécurité énergétique et de réaliser des projets conjoints d'envergure dans les secteurs pétrolier et gazier», selon le document. Moscou et Belgrade coopéreront pour garantir des livraisons stables de gaz, de pétrole et d'autres produits énergétiques et (…) pour utiliser des sources d'énergie renouvelables. La Russie et la Serbie ont également décidé d'intensifier leur coopération militaire et technique, d'encourager l'étude de la langue et de la littérature russes en Serbie et de la langue et de la littérature serbes en Russie, ainsi que de protéger les monuments culturels et militaires. Le partenariat stratégique russo-serbe «ne vise aucun pays tiers», est-il indiqué dans la Déclaration. C'est la Russie qui financera entièrement la construction du tronçon serbe du gazoduc South Stream, évalué à 1,7 milliard d'euros. La partie russe prend en charge le financement de ce tronçon, a déclaré Vladimir Poutine aux journalistes à l'issue d'une rencontre avec son homologue serbe, Tomislav Nikolic. Le Premier ministre serbe, Ivica Dadic, a déclaré le 10 avril dernier que la Russie était prête à prendre entièrement en charge le financement du tronçon serbe du gazoduc. La Serbie couvrira ultérieurement la dette avec les sommes obtenues pour le transit du gaz. D'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz, South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine.