L'ancien député du RCD sur la liste de la wilaya de Bouira, Ali Brahimi, a annoncé, hier, le lancement d'une initiative politique pour l'avènement d'«une alternative démocratique» en Algérie, sous la bannière d'un mouvement dénommé Mouvement citoyen pour les libertés démocratiques (MCLD), dont il est le porte-parole. Cette initiative, à mettre à l'actif de «cadres politiques issus des divers horizons de l'opposition démocratique (FFS , RCD , MDS, PAGS, PT…), des milieux syndicaux, associatifs et universitaires», qui ont choisi de s'organiser en mouvement citoyen, selon la déclaration du susmentionné, pour revendiquer par tous moyens pacifiques «la double ouverture de la prochaine échéance présidentielle à travers la réunion des mesures nécessaires pour garantir un vote transparent qui consacre le véritable choix populaire et sa vocation à une véritable transition» et «un dénominateur commun d'objectifs et de réformes politiques démocratiques pour faire de la prochaine mandature présidentielle une transition vers un système politique démocratique et une démarche de développement sérieuse qui allie la lutte contre la corruption et une justice sociale réelle en faveur des couches défavorisées». Selon la déclaration, cette initiative s'adresse à trois acteurs. Les citoyens et les organisations de la société civile qu'ils appellent à «se mobiliser pour se réapproprier l'Etat et protéger les richesses nationales de la prédation maffieuse interne et de la mainmise étrangère dénuée de vrai développement». L'appel s'adresse également à la classe politique, pour «s'unir autour des mesures fondamentales du retour au processus démocratique». Et le pouvoir que les auteurs de l'initiative, interpellent sur «l'urgence de sauver l'Algérie du chaos à travers une sortie pacifique, négociée et ordonnée d'un système politique condamné par l'histoire». Enfin, l'opinion internationale notamment institutionnelle est mise en garde «contre la complaisance bassement intéressée qu'elle ne cesse de témoigner à un régime dont la chute brutale et chaotique ne peut que desservir dangereusement les intérêts des Etats concernés». Aussi, les initiateurs du MCLD annoncent œuvrer en direction de ces quatre pôles à travers la mise en action d'un programme d'actions échelonnée sur les prochains mois. Dans l'appel à la construction d'une alternative démocratique à la catastrophe nationale, qui accompagne la naissance de ce mouvement, ses initiateurs estiment que «la révision constitutionnelle clandestine projetée […] n'est d'aucune utilité en l'absence d'une dynamique démocratique qui cristallise et libère les forces et les propositions d'une classe politique et d'une société civile ratatinées par des années de verrouillage autoritaire». A l'inverse, «la prochaine élection présidentielle -à terme ou anticipée- peut être une chance», indique-t-on, avant d'ajouter qu' «il nous revient d'arracher la double ouverture de l'élection présidentielle prochaine à travers la liberté du scrutin et sa vocation à une transition démocratique pacifique». En définitive, les auteurs de l'appel, qui se disent «issus de divers horizons politiques et sociaux», affirment être «déterminés à poursuivre le combat démocratique», notamment à œuvrer «à l'avènement d'un cadre rassembleur de libre débat et d'action politique au service des aspirations des citoyens à la modernité, à la démocratie et à la prospérité». A. R.