Quelques pays se sont décidés à interdire les sacs en plastique. A chacun sa raison et à chacun ses objectifs. L'interdiction en Chine d'offrir des sacs en plastique dans les grandes surfaces depuis cinq ans a permis à ce pays de réduire la consommation de l'équivalent de six millions de tonnes de pétrole, a déclaré la Commission chinoise pour le développement et la réforme. Depuis l'application de cette interdiction, l'utilisation des sacs en plastique a baissé de plus d'un tiers, a indiqué Li Jing, vice-directeur du département de l'économie d'énergie et de la protection de l'environnement de la commission. Au Tchad, la maire de N'djamena a appliqué la loi de 1992 interdisant l'importation de sacs plastiques «parce que des sacs sur les arbres ce n'est pas beau». Au Mali et en Ethiopie, c'est des raisons écologiques qui sont mises en avant. Le plastique n'est pas biodégradable, alors… En Algérie, nous ne savons pas trop pourquoi il faut interdire les sachets en plastique. Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, a indiqué qu'un projet de loi portant interdiction de la production de sacs en plastique, en vue de leur élimination, était en cours de préparation par son département. «Le projet de loi en cours d'examen au niveau du ministère sera soumis au Premier ministère pour débat et enrichissement», a précisé M. Benyounès dans une déclaration à l'APS en marge des portes ouvertes sur l'environnement. Il a ajouté dans ce sens que «son département organisera prochainement une rencontre avec les consommateurs, les entreprises productrices de ces sacs et les associations concernées pour se concerter autour de l'importance de s'orienter progressivement vers l'élimination des sacs en plastique qui constituent un danger pour l'environnement et la santé du citoyen». Pour nous et au delà du fait que ces sachets ne soient pas très esthétiques, il s'agit de protéger la santé des citoyens et de rendre notre environnement plus écologique. Ces objectifs seront difficilement atteints. Le nombre de jeunes ayant eu des crédits «Ansej» pour acquérir des machines de transformations du plastique sont légion. Et il est connu également qu'il n'y a pas que les sachets qui posent problèmes, les bouteilles en PET sont aussi, sinon plus, polluantes. Mais il est clair qu'il est plus facile de faire interdire la vente ou l'offre gratuite de sachets en plastiques produits par des milliers d'intervenants, et souvent au noir, qu'à des industriels réunis dans une association puissante. La lutte contre des produits nocifs pour la santé et l'environnement doit englober tous les dérivés du plastique. Cela permettra une meilleure équité envers tous et cela éliminera bien des soucis pour nos concitoyens. A. E.