Soucieuse de la qualité des produits proposés aux consommateurs notamment à la veille du mois de Ramadhan qui interviendra encore cette année en plein été, l'Association des producteurs Algériens de Boissons (Apab) a mis en place la marque collective «Buvez tranquille» dans un objectif majeur d'assainir le marché. Les producteurs qui adhèreront à cette marque garantiront que leurs produits mis en vente sont conformes aux normes et à l'hygiène requise dans ce genre d'industrie. Une conférence de presse a été animée, hier, par le président de l'Apab M. Ali Hamani en présence des journalistes, du représentant du ministère du Commerce, partenaire dans cette démarche, des représentants du patronat et du responsable de la Fédération algérienne pour la protection des consommateurs, pour annoncer le lancement officiel de cette marque «Buvez tranquille» qui vise à distinguer les boissons ayant bénéficié d'un certain nombre d'exigences en matière de maîtrise de la qualité, telles que définies par le référentiel technique établi à cette fin. Cette initiative louable, applaudie par les professionnels du secteur de l'industrie des boissons a obtenu le soutien du programme Deved/GIZ qui a mobilisé un expert pour la rédaction du référentiel technique et des procédures d'attribution de la marque et une seconde expertise pour la rédaction du cahier des charges pour l'agrément des organismes de contrôle et de certification et pour la définition de la commission d'attribution et ses prérogatives. La marque «Buvez tranquille n'est pas une marque commerciale». Il s'agit d'un signe distinctif développé par une association de branches pour la valorisation des produits de qualité en termes de maîtrise des process de fabrication, d'hygiène et de documentation. L'Apab est propriétaire de la marque mais n'en est pas attributaire, dans la mesure où une commission d'attribution indépendante et hétérogène a été mise en place pour s'occuper de cette tâche. Elle est seule souveraine des décisions d'octroi sur la base d'un rapport d'audit établi, qui se renouvelle chaque année pour s'assurer toujours de la qualité du produit qui a obtenu cette marque. Celle-ci peut être sollicitée par toute unité de production de boissons rafraîchissantes sans alcool (champ couvert par le référentiel technique) sous réserve de prouver le respect du référentiel technique, d'accepter l'audit d'admission et les audits annuels de suivi et de s'engager à respecter le règlement d'usage de la marque. Les objectifs de ce label tels que définis par l'Apab, et selon M. Ali Hamani, sont «l'élévation des standards de production et la valorisation des boissons présentant des critères de qualité renforcés, la préservation de la santé du consommateur, la conformité aux exigences règlementaires, indication facilitant le choix du consommateur, conformité aux exigences commerciales notamment à l'export, de même qu'induire un effet d'entrainement sur les autres filières agroalimentaires, voire industrielles». Bien sûr, un logo portant la mention «Buvez tranquille» sera apposé sur les étiquettes après validation d'une commission indépendante. Toutefois, l'adhésion à l'association n'est pas une condition pour s'inscrire dans cette démarche. «Cette initiative permet de redonner la main aux consommateurs. Les produits labellisés seront certainement plus demandés. Grâce à cette marque, les produits non conformes seront sanctionnés par le marché facilement», a encore expliqué M. Hamani, lors de la cérémonie du lancement qui a eu lieu à l'hôtel Hilton à Alger. Toujours selon lui, «le traitement des demandes commencera à partir d'aujourd'hui». D'ores et déjà une dizaine de demandes se sont manifestées. Pour sa part, le représentant du ministère du Commerce qui encourage cette initiative a déclaré qu'avec cette marque «les producteurs ne seront en aucun cas dédouanés du contrôle officiel». Bien au contraire «elle va plutôt impliquer davantage le consommateur et les professionnels dans ce contrôle». Le débat qui a suivi a été passionnant mais surtout fructueux lorsque le problème de la traçabilité des produits a été posé et quel sera le degré de responsabilité d'un producteur ayant adopté cette marque face à une marchandise altérée ? Les concepteurs de cette démarche ont expliqué que la responsabilité du producteur s'arrête, une fois que la marchandise passe dans les circuits de vente et chez les distributeurs. Mais cela ouvre la voie devant un plus large débat qui est la professionnalisation et la responsabilisation des distributeurs des produits. B. A.
Un nouveau texte sur l'étiquetage avant la fin de l'année Interrogé sur une éventuelle réduction du taux de sucre dans les boissons qui pose un problème, le représentant du ministère du Commerce a expliqué que son département a été interpellé par son homologue de la santé autour de cette question. «Une réflexion a été entamée et j'affirme que ce taux sera réduit», a-t-il dit. Ce même responsable fera également savoir que ce n'est pas n'importe quel concentré de jus qui est introduit sur le marché national. Et à propos de l'étiquetage, il dira qu'un nouveau texte sera publié avant la fin de l'année et au plus tard au début de 2014. B. A