Une année est passée mais la «Roja» n'a rien perdu de sa suprématie et qualité footballistique. Insolents de maîtrise, les coéquipiers de Fernando Torres, buteur du tournoi avec 5 réalisations, se sont qualifiés en demies haut la main en alignant 3 succès lors du premier tour. Meilleure défense du tournoi (1 seul but encaissé), la sélection ibérique ne semble pas avoir d'égal sur le plan du rendement et d'une domination désormais incontestable voire inégalable. Encore une fois, les champions du monde en titre, ont inscrit leur nom dans les annales en réalisant le score le plus large de l'histoire de cette compétition, aussi récente qu'elle soit, avec le gros revers infligée à la modeste sélection tahitienne lors du deuxième match (10/0). Encore une première, l'Espagne est devenue la première sélection à aligner trois gardiens différents lors des trois matchs de groupe. Un détail qui en dit long sur la richesse de l'effectif de Vicente Del Bosque. Si dans tous les compartiments du jeu ceux qui jouent le plus souvent sont plus ou moins connus (même si en Espagne tous les joueurs sont de potentiels titulaires), le suspens sur le choix du dernier rempart bat son plein. C'est Victor Valdes, le portier du FC Barcelone, qui semble le mieux placé pour s'acquitter de ce rôle. Le but encaissé par Iker Casillas face à l'Uruguay (coup franc de Luis Suarez ndlr) pèsera peut-être dans la décision du coach espagnol. Dans le camp italien, Gianluigi Buffon s'est plus illustré par le nombre de buts encaissés que ses fameuses parades auxquelles il a habitué les amoureux de la balle ronde. Avec 8 buts encaissés, Cesare Prandelli, le driver italien, devra trouver des solutions pour faire face, en défense, aux inévitables marrées rouges qui risquent de frapper la dernière ligne transalpine. En attaque, l'absence de Mario Balotelli chamboulera par ailleurs les plans du technicien qui devra trouver une solution de rechange. Stephan El Shaarawy devrait peut-être être aligné d'entrée si son entraîneur n'opte pas pour l'expérience d'Alberto Gilardino. Un double enjeu dans ce match pour les vice-champions d'Europe. Une revanche à prendre mais aussi un ticket à composter pour la finale, à Maracana, dimanche. Cependant, l'Italie a éprouvé beaucoup de mal à imposer son jeu habituel lors de ses 3 premières sorties. La forme physique des joueurs a été remise en cause. Face à l'archi-favori du tournoi, Andrea Pirlo et ses camarades devront se dépasser, voire se transcender, s'ils veulent faire chuter l'ogre espagnol. Compliqué mais pas impossible pour une équipe imprévisible qui a souvent défié les pronostics même dans les passes plus délicates. Serait-ce un remake de la finale européenne même au tableau d'affichage ou assisterons-nous à une rébellion italienne ? Le résultat de ce soir nous le dira. M. T.