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Soutien à l'Algérie contre toute velléité d'intervention étrangère Des syndicalistes des quatre coins du monde se sont rassemblés à l'initiative du PT et de l'UGTA
Par Amar Rafa Grâce au meeting internationaliste co-organisé avec l'Ugta, à l'occasion de la célébration du 23e anniversaire de sa création, auquel ont participé des orateurs de tous les continents, notamment des USA, Pakistan, Turquie, France, Haïti et Espagne, le PT a réussi le pari de récolter un soutien international en faveur de la défense de l'intégrité et de la souveraineté de la nation et contre toutes formes d'intervention étrangères. Ce meeting, tenu sous le slogan «Bas les pattes devant l'Algérie», a connu un «succès retentissant», non seulement en raison de la participation de plus de 3 000 personnes de toutes les wilayas du pays, dont certaines l'ont rejoint dans des conditions pénibles de voyage de plus de 36 heures, mais aussi du fait qu'il s'est soldé par une motion qui sera distribuée dans les 48 wilayas, pour le lancement de la campagne internationale. Lors d'une conférence de presse, tenue hier, les orateurs des pays susmentionnés ont, pour leur part, exprimé leur solidarité avec l'Algérie contre toute velléité de menace d'intervention étrangère, à l'image de Lucien Gauthier, membre de la direction du Parti ouvrier indépendant en France, qui fait figure de seul syndicat à avoir pris position contre l'intervention française au Mali. Ce syndicaliste a, en rappelant sa position antérieure en faveur du combat légitime de l'Algérie pour sa libération, dira se tenir à ses côtés, aujourd'hui encore, pour dire «bas les pattes devant l'Algérie». D'autant plus, dit encore Lucien Gauthier, que «partout où les interventions étrangères ont eu lieu, elles ont disloqué les pays», en citant l'Afghanistan, l'Irak, la Libye. Ces pays, dira-t-il, ont disparu mais pas les richesses, que l'impérialisme contrôlera désormais. Le syndicaliste français, a appelé, en outre, au retrait des forces françaises du Mali. Diallo Abdoulaye Lelouma, pour sa part, a, au nom de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa) qui regroupe 53 pays, exprimé la totale solidarité des syndicats qu'il représente en se félicitant de la coopération et de la synergie avec l'Ugta qui lui est affiliée. Au tour de Konaré balla, un membre de la direction du Parti pour la solidarité africaine pour le développement et l'indépendance (Sadi), au Mali, d'affirmer que le Mali a perdu sa souveraineté suite à l'intervention française, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme mais en réalité pour s'accaparer des richesses de la région. Or, «le terrorisme a été favorisé par la France et l'Otan suite à leur intervention en Libye». «Après la Libye, la prochaine cible était soit le Mali ou l'Algérie», a-t-il affirmé, pour souligner le destin commun des peuples d'Afrique et d'Asie, qu'il a d'ailleurs appelés à œuvrer «main dans la main pour chasser l'impérialisme». Le député membre du Parlement turc, et représentant du parti Démocratie et paix, Ertugrul Kurkçu, a, en exprimant sa solidarité avec «les classes ouvrières» en Algérie, dira combattre l'impérialisme américain, et le déploiement des marines américains au sud de l'Espagne. «L'Algérie est le seul pays nord africain qui n'est pas sous le joug américain», a-t-il rappelé, en évoquant la lutte menée dans son pays pour la fermeture des bases américaines en Turquie, qui sont en train de servir les intérêts US dans la région, notamment pour une éventuelle intervention en Syrie et tout le Moyen-Orient. «Vous ne pouvez pas importer la liberté en tuant la moitié d'un peuple, comme en Irak», a-t-il affirmé. Au nom des confédérations et des travailleurs du Pakistan, Rubina Jamil, qui représente le syndicat Aptuf, a exprimé le même élan de solidarité avec l'Algérie contre toute agression étrangère. Elle a, à cette occasion, mis l'accent sur l'impact négatif de l'intervention américaine dans son pays, indiquant que «l'impérialisme n'est pas venu pour aider les peuples, mais pour piller leurs richesses». Le sénateur jean Charles Moise, d'Haïti, est allé dans le même sens, affirmant partager avec l'Algérie la bataille contre la présence étrangère. «Cela fait 9 années que les troupes étrangères occupent le sol haïtien, et le colonialisme moderne est en train de construire de nouvelles bases», a-t-il indiqué. La militante américaine Colia Lafayette Clark, qui fait partie de la Ligue anti-guerre et membre du comité américain de soutien à l'Algérie contre toute intervention US, qui a réussi a récolter déjà les premières 50 signatures dans ce cadre, s'est dite «consciente» qu'elle se trouve «au cœur même de l'empire», en rappelant avoir lutté toute sa vie contre l'administration américaine. «Mon gouvernement a des desseins et des ambitions aussi bien aux USA qu'à l'étranger», dira-t-elle. Et ce, avant d'ajouter que «l'Algérie est dans nos cœurs, car elle nous a beaucoup aidé. Elle a aidé Malcolm X et hébergé les Blacks Panthers dans les années 70. Nous ne pouvons nous permettre de perdre ce paradis des combattants de la liberté. Nous allons repousser les bases américaines en Espagne et fermer toutes les bases en Libye et au Mali. Et nous nous engageons à le faire dans l'immédiat». Mis à part ces orateurs, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a fait état en outre de correspondances émanant de plusieurs pays, notamment des syndicats au Brésil et en Inde, ainsi que du maire d'Arrahal en Andalousie, à travers lesquelles leurs auteurs témoignent leur solidarité avec l'Algérie. Au Liban, une commission s'est même constituée à cet effet, et, au Maroc, Mme Hanoune a enregistré la position solidaire avec l'Algérie de travailleurs marocains, où une publication a mené campagne contre l'intervention militaire étrangère en Algérie, sous le même slogan qu'aux Etats-Unis, en Turquie.Louisa Hanoune a, par ailleurs, souligné l'importance de la lutte des travailleurs, qui avait été à l'origine de la décision de la commission mixte mise en place pour étudier la question du devenir, et de la renationalisation de la mine d'El Ouenza, Tébessa, qui avait été bradée au profit d'un partenaire étranger. Elle a indiqué que cette mine sera gérée selon la règle de 51/49% par Sider et Ferphos. Elle a mis l'accent en outre, sur l'objectif du gouvernement de réouverture des entreprises publiques et de création de plus de 40 zones industrielles, qui est de nature à revivifier certaines régions du pays où les entreprises avait été fermées. Et de rappeler, dans ce sillage, également, que le Parti des travailleurs était le seul à revendiquer le droit de préemption de l'Etat, indiquant qu'il s'agit d'«un enjeu majeur face aux pressions étrangères». A. R.