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Les médiateurs africains contestent la liste des candidats et avertissent Antananarivo Montée de la tension à trois semaines de l'organisation de la présidentielle à Madagascar
À trois semaines de la tenue des élections présidentielles malgaches, une polémique a éclaté sur la liste des candidats à cette échéance importante, prévue pour le 24 juillet et qui devraient rétablir l'ordre constitutionnel et institutionnel dans le pays, ont rapporté les agences de presses et les médias locaux. Le Groupe international de contact sur Madagascar (GIC-M), qui s'est réuni à Addis-Abeba, a demandé de reformer la Cour électorale spéciale (CES), estimant que la liste des candidats fournie par Antananarivo ne cadre pas avec les clauses énoncées dans les précédents accords de sortie de crise. «Le Groupe a profondément déploré la décision politique de la CES de Madagascar, qui a violé les lois nationales malgaches en validant les candidatures illégales de l'ex-première dame Lalao Ravalomanana, de l'ancien président Didier Ratsiraka et d'Andry Rajoelina, président de la transition, et celles d'autres acteurs politiques dont les candidatures à la prochaine élection présidentielle ne sont pas conformes à la loi et aux dispositions pertinentes de la Feuille de route», a-t-on indiqué dans le communiqué, publié à l'issue de la 7e session du GIC-M. «Le Groupe de contact a exhorté les parties prenantes malgaches à recomposer et à restructurer la CES, en vue de restaurer la crédibilité de cette institution et d'assurer son indépendance et intégrité, conformément à la lettre et à l'esprit de la Feuille de route», a ajouté encore le texte. La réunion a été présidée par le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine, Ramtane Lamamra, qui a lancé un appel pressant aux responsables malgaches pour qu'«ils fassent preuve d'esprit de patriotisme et de responsabilité qu'appelle la situation difficile de leur pays», a repris l'agence chinoise Xinhua. La crainte pèse en fait sur cette élection qui pourrait être repoussée une nouvelle fois si des mesures urgentes n'étaient pas prises par les autorités de transition malgaches. Mais en raison des temps serrés, il semblerait que la présidentielle sera inévitablement reportée, si l'on se fie aux déclarations des membres du GIC-M qui, selon les médias malgaches a «encouragé la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (Cenit), en étroite collaboration avec les Nations unies, à décider de nouvelles dates pour les élections, en ayant à l'esprit la nécessité de la recomposition et de la restructuration de la CES, de la validation d'une nouvelle liste de candidats et du respect des lois malgaches pertinentes». Pour précision, 41 candidats ont été validés par la CES pour l'élection présidentielle. Mais l'UA, la Communauté de développement de l'Afrique Australe (Sadc), l'Union européenne (UE), les Nations unies, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la Commission de l'océan Indien (COI) et que d'autres acteurs internationaux ont demandé le retrait de Lalao Ravalomanana, Rajoelina et Didier Ratsiraka dans la course à la magistrature suprême avançant l'illégalité de leur candidature. Le Groupe a estimé qu'«avec la participation desdits candidats au processus électoral, les conditions nécessaires à la tenue d'élections transparentes, crédibles et paisibles ne sont plus remplies». L. M./Agences