Il l'a fait ! Tayeb Mohamed Amine a remporté la médaille d'or des + 100kg, il a été sacré Champion du Monde militaire de la catégorie des + 100kg. Le judoka algérien s'est imposé en finale face au Brésilien Santos Walter, comptant pour le 35e Championnat du Monde de judo organisé à Astana (Kazakhstan). Avec ce titre de champion du monde, le militaire algérien est entré dans la légende du judo. À seulement 24 ans, il est devenu la terreur des tatamis. L'avenir du judo algérien aura cette saison encore de très belles pages à écrire dans l'histoire de sa discipline. La révélation de l'année 2013, sans se contenter de rentrer dans la cour des grands, il vient jouer avec malice les premières places parmi les ténors de la discipline et cela lui réussit plutôt bien ! En Afrique, il ramène des Championnats d'Afrique de Maputo, tout en or et les autres en espoir... Le judoka algérien Tayeb Mohamed Amine a remporté, à Maputo (Mozambique), la médaille d'or des +100 kg au 34e Championnat d'Afrique de judo organisé du 18 au 21 avril. L'athlète algérien a battu en finale le Tunisien Faicel Jaballah par Ippon en moins de trois minutes. Au premier tour, Tayeb Mohamed Amine a éliminé l'Egyptien Mohamed Motie avant d'écarter le Marocain Malki El Mahdi en demi-finale. Avec les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en point de mire, notre champion du monde et l'ensemble de l'équipe algérienne restent ambitieux pour les prochains Mondiaux et la Coupe du Monde de 2014, avec au moins des podiums et des médailles dans le viseur. Le spectre des tatamis sera une fois encore le fer de lance de son équipe. C'est enfin lors de la saison 2009-2010 que l'illustre sportif intègre l'équipe d'Algérie, dans la catégorie, pour s'imprégner toujours un peu plus du rythme et des performances de très haut niveau. Ses participations aux coupes et à divers championnats nationaux et internationaux deviennent alors habituelles depuis cette saison, couronnées régulièrement de succès ou de podiums, jusqu'à une confirmation inéluctable en 2010, lorsqu'il devient champion national, lui et son compère Bourbiha Billal, dans la catégorie des plus de 100 kg. Ils sont de loin les meilleurs en Afrique et en Algérie. Ils ont réussi la palme de battre le grand Mohamed Bouaïchaoui, un judoka qui avait longtemps régné sur cette catégorie en Algérie et à l'échelle africaine. Cela nous renseigne un peu sur la valeur de ces deux judokas. D'ailleurs, le titre de champion d'Algérie se jouera directement entre ces deux colosses. Depuis ce titre en Algérie, Tayeb a démontré qu'il est au sommet de son art, devenant tout d'abord champion du monde de sa discipline en juillet 2013, et remportant la médaille d'or. Les choses ne furent pas faciles aujourd'hui. D'entrée, on sentait le colosse de 24 ans en difficulté face à son premier adversaire de renom. Grâce à sa supériorité physique, le champion du monde des lourds poussait son adversaire à la faute en faisant monter les moulinettes (pénalités). Tayeb, la terreur des tatamis Le militaire algérien a été époustouflant lors de tous ses combats, surclassant tous les adversaires que le tirage au sort lui avait désignés. Le premier à avoir fait les frais de la fougue de l'Algérien est l'Irakien Ihar Almarsoomi, battu par Ippon (point entier) dès les premières secondes du combat. Puis ce fut au tour du Belarusse Mario Stoyanov de subir le même sort et sur le même score. Au tour suivant, assoiffé de victoire, Mohamed Amine terrasse le Chinois Liu Jian en demi-finale puis le Brésilien Santos Walter en finale. Belle victoire donc pour notre champion Tayeb. Outre la médaille gagné par le spathique et toujours souriant Tayeb, le tournoi a permis à l'Algérie d'ajouter deux autres médailles de bronze, œuvre de Kamel Haroune et Ilyes Bouyakoub. Chez les moins de 60 kg, Kamel Haroune a partagé la 3e position avec l'Iranien Vandani Behzad, alors que le podium a été complété par le Brésilien Kitadai Felipe (médaillé d'or) et Meirlan Baimahanbetov (Kazakhstan). Pour sa part, l'Algérien Bouyakoub (-100 kg) est monté sur la 3e marche du podium avec le Suisse Orlik Flavio. Le titre lui a échappé d'un cheveu. Blessé, il ne pouvait pas aller loin de ses capacités. Le titre mondial est revenu au Polonais Larem Kacper qui a battu en finale de la catégorie le Brésilien Luciano Correa. Notons également la belle performance de Rachid Assameur dans la catégorie de poids des 90 kg. L'Algérien s'est en effet classé cinquième dans un tableau qui avait réuni 18 judokas. Assameur a perdu son combat pour la médaille de bronze, contre l'Allemand Simon Glockner sur décision des arbitres, suite à, une rencontre équilibrée. La médaille d'or obtenue à l'occasion de cet important Championnat du Monde militaire constitue une «performance jamais atteinte depuis l'année 1980, par le judo militaire algérien. Ce qui confirme, une fois de plus, le succès de la stratégie adoptée ces dernières années en matière de développement du sport d'élite et de haut niveau au sein de l'ANP, en général et le judo en particulier», souligne dans son communiqué le ministère de la Défense. La sélection militaire algérienne de judo a pris part au 35e Mondial de la discipline avec sept athlètes qui ont concouru aux côtés des judokas (155 au total) représentant 28 pays, notamment, l'Algérie, Kazakhstan, France, Etats-Unis d'Amérique, Allemagne, Corée du Sud, Chine, Italie, Espagne, Brésil, Finlande, Pologne, entre autres. Menée par l'entraîneur national en chef, Nacer Ouarab, l'équipe nationale algérienne était composée de sept judokas, à savoir : Kamel Haroune (60kg), Mohamed Oumessad (73kg), un jeune prometteur, Nabil Bouznada (81kg), Abdelkader Bagaoui (90kg), Rachid Assameur (81kg), Liès Bouyacoub (100kg) et Mohamed Amine Tayeb (+100kg).