De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que la wilaya de Bouira s'apprête à célébrer le mois du patrimoine, à l'instar de toutes les autres, l'urgence de la protection des sites archéologiques existant à travers les différentes localités, revient au menu des préoccupations du secteur de la culture et des associations qui militent dans le domaine, dont l'association «Histoire et Archéologie» de Bouira qui a, depuis sa création, organisé plusieurs activités allant dans le sens de la protection du patrimoine au niveau de la région.Les animateurs de cette association sont à la recherche d'une solution pour que le développement local, relancé à travers les travaux d'aménagement urbain et la construction des édifices publics, n'ait pas d'impact négatif sur les richesses ancestrales, qui témoignent d'un passé millénaire de populations ayant vécu dans ces localités. En somme, les spécialistes du domaine redoutent que ce développement nuise au patrimoine culturel et historique, surtout si les vestiges archéologiques demeurent en état d'abandon et de négligence face aux facteurs destructeurs de la nature et, surtout, des constructeurs qui s'intéressent peu à la valeur scientifique, culturelle et économique que représentent ces vestiges et biens patrimoniaux pour les générations actuelles et futures. Dans cet esprit, l'association «Histoire et Archéologie» de la wilaya de Bouira et la direction de la culture ont organisé des Journées nationales du patrimoine culturel au niveau de la maison de culture de Bouira ayant pour thème «la sécurisation du patrimoine culturel».Ce dernier, qui nécessite une protection, est constitué principalement des sites historiques de Bordj Hamza à Bouira, de la muraille et du théâtre romains et des quatre portes de la cité antique Auzia dans la commune de Sour El Ghozlane, des ruines romaines du site Tachachit, dans la localité de Bechloul, et du tombeau de Takfarinas, dit «Ghorfat Ouled Slama», dans la commune d'El Hakimia, ainsi que du parc du Djurdjura et de la station touristique de Tikjda. En plus de l'exposition qui comportait les différents aspects du patrimoine culturel matériel et immatériel existant dans les différentes localités de la wilaya et du pays, près d'une dizaine de conférences thématiques et d'ateliers de travail consacrés à ce patrimoine furent organisés avec la participation de représentant du ministère de la Culture qui ont mis l'accent sur la nécessité de la sécurisation des vestiges que comporte le patrimoine culturel, en invoquant au passage le rôle joué par les services de sécurité dans la préservation et la sécurisation des vestiges archéologiques de ce précieux patrimoine. Par ailleurs, les animateurs de mouvement associatif souhaitent que les thèmes «législation et sécurisation du patrimoine», «La conservation du patrimoine et enjeux de développement», «Les composantes du patrimoine culturel» trouvent leur application sur le terrain. Selon eux, il est urgent de sécuriser ces sites contre les actes de vandalisme et de vol. Pour leur part, les spécialistes ont cité plusieurs dispositions de loi qui doivent être appliquées pour mettre fin aux trafics et autres actes de saccage et de vandalisme pouvant être commis par des individus ou de pseudo touristes. D'autres intervenants ont suggéré la nécessité d'un jumelage entre le patrimoine culturel et le tourisme dans le but de renforcer la sécurisation des sites historiques et patrimoniaux, car ils sont soumis aux contraintes de la nature et de l'homme et leurs protection et valorisation doivent être menées par des professionnels du patrimoine et du tourisme.