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Brahmi, un irréductible opposant aux politiques tunisiens
Militant de gauche
Publié dans La Tribune le 26 - 07 - 2013

Né le 15 mai 1955 dans la région de Hachena, gouvernorat de Sidi Bouzid, Mohamed Brahmi est titulaire d'une maîtrise en Comptabilité en 1982. Après avoir enseigné, durant deux ans, au lycée technique de Menzel Bourguiba, il devient fonctionnaire au sein de l'Agence foncière d'habitation (AFH). Il séjourne en Arabie saoudite avant d'occuper le poste de gestionnaire général au sein de l'AFH. Sa carrière politique débute très tôt. Membre des étudiants arabes progressistes et unionistes, il y active jusqu'en 2005 date à laquelle il crée le Mouvement unioniste nassériste, un mouvement interdit, travaillant dans la clandestinité. Il a été arrêté deux fois en 1981 et 1986, mais un non-lieu a été prononcé suite à ces deux arrestations.
Après la révolution du 14 janvier 2011, il crée le Mouvement du peuple et se présente aux élections du 23 octobre 2011. Le parti obtient deux sièges à l'Assemblée nationale constituante. Mohamed Brahmi est élu dans sa circonscription natale, Sidi Bouzid.
En octobre 2012, il entame une grève de la faim avec un autre député pour protester contre l'arrestation de plusieurs citoyens de Sidi Bouzid, à la suite de manifestations. Evoquant cette épisode de sa lutte pour faire entendre la voix de ses électeurs il dira : «Il y a les députés du sultan et les députés du peuple». Le même mois, M. Brahmi démissionne de la commission des martyrs et blessés de la révolution, affirmant que celle-ci a perdu toute crédibilité et que son rôle a été marginalisé par la présidence de l'Assemblée.
Le 10 février 2013, quelques jours seulement après l'assassinat de Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi met en garde contre une dégradation de la situation, à la suite des clivages constatés au sein d'Ennahda entre le clan de Hamadi Jebali et l'aile radicale, dans un contexte de remaniement ministériel. «Selon les informations que nous avons, ces dissensions pourraient se solder sur une escalade de violence, avec la participation de l'armée».
Le député avait également émis une seconde hypothèse, consistant en un accord tacite entre les deux ailes d'Ennahda, ce qui tendrait à imposer un gouvernement selon les mêmes critères et une composition similaire au précédent.
M. Brahmi avait alors appelé les citoyens à la vigilance, pour contrer l'un ou l'autre scénario. Il était diamétralement opposé au parti islamiste au pouvoir qu'il accusait de manipulation. Selon lui, l'Assemblée nationale constituante était l'otage de la majorité, au détriment des intérêts du pays.
Le 9 avril 2013, Mohamed Brahmi annonce l'adhésion «politique» de son parti au Front populaire. L'adhésion sera officielle le 30 avril. Mais depuis le mois de juin, des dissensions ont éclaté au sein du mouvement du Peuple. Mohamed Brahmi appelle ses militants à serrer les rangs, accusant Ennahda de vouloir infiltrer son parti, comme il l'avait fait avec le CPR.
Finalement, ne parvenant pas à dépasser ces problèmes internes, Mohamed Brahmi annonce sa démission du Mouvement du peuple et la création d'un nouveau parti, le Courant populaire.
Aussi il était naturel de voir sa famille incriminer Ennahda dans cet assassinat politique. Même si les autorités ont avancé le nom d'un salafiste radical qui serait connu des services de sécurité, les parents de Brahmi accuse ouvertement Ennahda de cette liquidation physique.
Le 25 juillet, alors que l'Assemblée était réunie en séance plénière à l'occasion de la fête de la République, Mohamed Brahmi est assassiné par balles, devant son domicile.
M. N.


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