Hocine Boukella alias Cheikh Sidi Bémol, animera le 2 août prochain un concert exceptionnel, au Théâtre de verdure Laadi-Flici. Organisée par Brunching Event dans le cadre des soirées du mois de Ramadhan, le concert débutera à 23h, avec l'ouverture de l'espace à partir de 21h30. Cheikh Sidi Bémol, l'ingénieux inventeur du «Gourbi rock», en véritable show man, enflammera certainement les milliers de fans qui répondent présents lors de chaque concert , pour partager avec lui ses plus grands succès, notamment «Ali El-Bandi», «Tamal Blues», «Krite ou djebte el-diplôme», «Bled Etchina», «Saâdia», «Ya Boudjeghlelou», «Walou» et «Maâliche» . L'aventure de Cheikh Sidi Bémol, commencé en 1992, lorsque Hocine Boukella, auteur-compositeur, crée son groupe et enregistre son premier album en 1998 intitulé Cheikh Sidi Bémol, pensé comme une radio des années 70 avec des titres rock, blues et traditionnel. Il sort ensuite un live enregistré à Bledstock d'Alger en 2000 et propulse dans l'air du temps les airs berbéro celtique avec Thalweg en 2001. Il enchaîne, ensuite, avec le célèbre «El Bandi», gros succès en Algérie depuis 2003, dont le titre «Ma Kayen Walou Kima l'Amour» est au générique du film Mascarades de Lyes Salem. Après s'être produit sur de nombreuses scènes internationales, de Montréal, en passant par la Suède, Barcelone et Paris sans, oublier les festivals d'Essaouira au Maroc et de Tabarka en Tunisie, Cheikh Sidi Bémol revient en 2007, avec dix nouvelles chansons terriblement rock dans l'album «Gourbi Rock». Fort de son succès l'artiste continue son exploration musicale avec les chants des Marins Kabyles en 2008, surprenant par son originalité et sa simplicité, où les chants a capella révèlent une voix chaleureuse de bluesman kabyle, avant de passer à un album en 2009, «Paris- Alger-Bouzeguène», une fusion entre les musiques kabyle et celle aux sonorités festives et chaleureuses, du berbéro-celtique groove. Férus d'indépendance, il fonde son propre label de production de disque et de spectacle, CSB Productions, qui lui permet de produire ses propres albums mais également ceux de Azenzar, chanteur kabyle, Zerda, groupe de rock algérois, ainsi que «Sortie d'usine», une compilation réunissant 20 titres des musiciens de Louzine, collectif d'artistes français et maghrébins au sein duquel évoluent notamment l'Orchestre national de Barbes, Gaada Diwane de Béchar. Selon les spécialistes, la réussite et le succès de Bémol relèvent de sa polyvalence ; artiste-peintre, il a aussi écrit pour de nombreux artistes comme Gnawa Diffusion, et à monté plusieurs groupes dont Zalamite et Thalweg. Cheikh Sidi Bémol se distingue aussi en tant que compositeur. Il réussit à fusionner harmonieusement les sonorités modernes et traditionnelle pour la naissance de nouveaux sons pétris de Chaâbi, gnawi, blues et rock, berbère et celte. Ces textes écrits en arabe, kabyle, français et même anglais reflètent avec tendresse et ironie mordante la société avec ses qualités et ses défauts. Concernant cet esprit cosmopolite «Cheikh Sidi Bémol, voit en cela un processus irrémédiable de métissage culturel, artistique, sociologique et biologique, dans lequel la planète est entrée. Celui qui tente de résister à ce processus a perdu d'avance et il ne pourra survivre que dans les musées. Les artistes ne sont pas coupés du monde et, aujourd'hui, ce monde n'est pas encore le village planétaire de Mac Luhan, mais c'est une sorte de banlieue infinie où les cultures se croisent et échangent leurs chromosomes».