Synthèse de Ghada Hamrouche Le prix du panier de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) poursuit sa chute vertigineuse. Selon un communiqué de l'organisation publié hier, le prix du baril des 13 pétroles bruts de référence, a connu mardi dernier son plus bas niveau depuis plus de quatre ans, perdant encore plus de 3 dollars par rapport à son prix de lundi. Ainsi, le panier-OPEP a reculé de 3,66 dollars pour s'établir à 41,60 dollars mardi contre 45,26 dollars la veille. Cette nouvelle baisse intervient alors que les autres cours du pétrole ont enregistré aussi de nouvelles baisses, passant sous la barre symbolique de 45 dollars le baril à Londres, pour la première fois depuis février 2005, alors que les craintes d'une contraction de la demande mondiale en 2008 et 2009 prennent de la consistance. Le pétrole est tombé en milieu d'échanges européens à 44,87 dollars, un niveau plus atteint depuis février 2005, après la parution de données confirmant la gravité de la crise économique aux Etats-Unis. A New York, il a touché 46,42 dollars, un plus bas depuis février 2005 également. Par rapport à leur record du mois de juillet (147,50 dollars à Londres et 147,27 dollars à New York), les prix du pétrole ont abandonné plus de 100 dollars, soit 70% environ de leur valeur. Les cours avaient déjà perdu plus de sept dollars lors de deux séances précédentes, minés par la décision de l'OPEP de maintenir sa production malgré la contraction de la demande dans les pays industrialisés, ainsi que par une série de mauvaises nouvelles économiques. Ces cours avaient marqué une certaine stabilité en début de matinée, après avoir effleuré la veille et dans la matinée le seuil de 45 dollars, avant la publication des chiffres hebdomadaires des réserves pétrolières aux Etats-Unis.. Au terme de deux séances de chute prononcée, le pétrole a touché mardi soir ses niveaux les plus bas depuis presque quatre ans plongeant à 45,30 dollars à Londres et 46,85 dollars à New York, des niveaux jamais atteints depuis février 2005. Le marché reste attentif à l'affaiblissement de la demande, qui se contracte fortement dans les pays industrialisés, en raison de la récession économique et de la cherté des carburants cet été. Elle s'essouffle également dans les pays émergents, et les stocks s'étoffent de semaine en semaine. Le rapport du département américain de l'Energie a révélé hier une dixième hausse consécutive des réserves de brut de 1,4 million de barils au cours de la semaine dernière. Les réserves d'essence auraient, elles aussi, gonflé de 700 000 barils, tandis que les stocks de distillats, qui comprennent le fioul de chauffage et le diesel, seraient restés inchangés. Pour rappel, le panier de l'OPEP comprend le Sahara Blend algérien, le Girassol angolais, l'Oriente équatorien, le Minas indonésien, Iran Heavy iranien, le Basra Light irakien, le Kuwait Export koweitien, l'Es-Sider libyen, le Bonny Light nigerian, le Qatar Marine qatari, l'Arab Light saoudien, le Murban émirati et le BCF 17 vénézuélien.