Photo : S. Zoheir Par la Rédaction de la santé Les derniers traitements pour la prise en charge des insuffisants rénaux ont été au cœur du congrès international de néphrologie organisé par la Société de néphrologie et la Société francophone de dialyse du 26 au 29 novembre dernier au palais des Congrès de Marrakech au Maroc. Plus de 1 000 spécialistes issus de douze pays, dont l'Algérie, pour débattre de nombreuses questions liées aux traitements recommandés pour l'insuffisance rénale, aux risques cardiovasculaires, à la stabilité du taux d'hémoglobine et l'activation continue des récepteurs de l'érythropoïétine. Cette rencontre a été l'occasion pour les experts de faire part de certains des nouveaux traitements médicamenteux, tel le Mircera des laboratoires Roche, une érythropoïétine (EPO) de dernière génération préconisée dans le traitement de l'anémie associée à l'insuffisance rénale chronique. Selon eux, cette nouvelle molécule présente plusieurs avantages, en raison de sa tolérance et de son efficacité. Ce médicament dont l'activation est continue stabilise, selon eux, «le taux d'hémoglobine et va jusqu'à diminuer le risque cardiovasculaire. «Sa durée d'action est plus longue et son efficacité est avérée aussi bien par voie intraveineuse que par voie sous-cutanée comme elle maintient la stabilité du taux d'hémoglobine», a estimé le professeur Bernard Knebelmann de l'hôpital Necker Paris de France qui a présenté les résultats des essais cliniques. En effet, le patient est soumis à une injection par mois au lieu de plusieurs injections par semaine, comme c'est le cas d'autres EPO. Ce qui permet d'améliorer la qualité de vie du malade et la prise en charge des insuffisants rénaux», a souligné le spécialiste. Il faut savoir que le Mircera est commercialisé en France depuis le 1er septembre dernier. Pour ce qui est de l'Algérie, les responsables du laboratoire pharmaceutique suisse affirment avoir déposé un dossier pour la commercialisation prochaine du médicament. En Algérie, l'insuffisance rénale est un vrai problème de santé publique. Entre 1 500 et 3 000 nouveaux cas d'insuffisance rénale sont enregistrés chaque année. La prise en charge d'un hémodialysé revient à plus d'un million de dinars par an. Quant au nombre d'Algériens qui présentent un risque d'atteinte rénale, il est estimé à six millions. Dans ce sens, les spécialistes plaident pour le dépistage précoce de cette maladie, notamment pour les personnes à risque comme les diabétiques et les hypertendus. Ainsi, le dépistage précoce permet de mieux traiter la maladie et d'éviter l'insuffisance rénale chronique au stade terminal qui nécessite une prise en charge par les méthodes de dialyse et de transplantation rénale.