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Alger en noir et blanc, comme autrefois
L'APC de Sidi M'hamed veut redonner à la capitale son cachet d'antan
Publié dans La Tribune le 07 - 09 - 2013

Dans les principales artères d'Alger-Centre, les façades font leur toilette. Les devantures de nombreux magasins sont en cours de rénovation pour être converties en noir et blanc et pour être en conformité avec la couleur des bâtiments. Les soubassements sont faits de granit noir mesurant 90 cm de hauteur. Les murs ont repris leur blancheur originelle et les panneaux portent des lettres blanches sur un fond sombre. La réhabilitation des boutiques s'effectue dans le cadre de la directive du président de l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre (APC) dans le but d'uniformiser la capitale. Cependant, les commerçants ne sont pas tous du même avis que les autorités. Ils sont nombreux à contester cette initiative, ne comprenant pas son intérêt. Le gérant d'un célèbre magasin de vêtements de production algérienne, situé en haut de la rue Didouche-Mourad, dit s'être conformé aux règles par obligation. «Nous avons reçu des invitations de la part de l'APC pour assister à une réunion afin de nous informer de la réhabilitation de nos façades au début du mois de juin dernier. Je suis pour la conservation du cachet Haussmannien mais cela ne me convient pas d'avoir la même vitrine que tout le monde. Nous sommes toutefois obligés d'appliquer ce qui nous a été demandé, faute de quoi nous recevrons des mises en demeure ou bien des menaces de fermeture.» Il déplore également le fait que l'APC n'a pas encore arrangé les trottoirs cassés ni rétabli l'éclairage public. «Nous, les commerçants, avons appliqué les instructions que nous avons reçues, ainsi nous avons participé à la rénovation de la capitale avec nos propres moyens, contrairement à l'administration d'Alger-Centre qui n'a toujours pas réajusté les trottoirs ou installé l'éclairage», souligne-t-il.
H.B, un jeune homme responsable d'une librairie qui se situe en face de la Grande Poste partage l'avis du gérant du magasin de vêtements, cité plus haut. «Je préfère la couleur grise de ma boutique d'avant, je n'apprécie pas les nouvelle couleurs de la capitale. Maintenant, les magasins se suivent et se ressemblent. On nous a imposés de faire des changements à nos façades tandis qu'eux, ils ne font rien pour rénover les trottoirs qui causent de nombreux accidents et désagréments aux citoyens.» Il s'étonne aussi que l'APC demande aux grandes enseignes d'adopter le noir et le blanc sur la devanture de leurs magasins. «La couleur des marques multinationales constituent leur emblème! C'est également le repère des consommateurs. Je ne comprend, donc, pas pourquoi la loi ne les épargne pas.» Quant à sa sœur, elle a un avis mitigé sur ce sujet. «Que la couleur de la capitale soit uniforme c'est quand même mieux que d'avoir une multitude de couleurs non cohérentes», affirme-t-elle en souriant. De son côté, M. Abdelhakim Bettache, le président de l'APC s'explique sur le choix de ces couleurs. «Avec tous les “hitistes” qui mettent leurs pieds contre les murs et se calent, le noir du granit des soubassements dissimulera, désormais, la trace de leurs chaussures», lance-t-il par plaisanterie. «Pendant l'époque coloniale, les soubassements de la capitale était en noir et les murs en blanc. C'est pour revenir à l'état initiale de la capitale et lui redonner son cachet d'antan que nous avons décidé de la repeindre en noir et blanc.» Force est de constater que de nombreuses années sont passées sans que l'Etat ne daigne s'occuper de la réhabilitation d'Alger. Occupées par l'instauration de la sécurité pendant la décennie noire, c'est à partir de l'année 2000 que les autorités ont envisagé la rénovation de la capitale. Mais le constat est là ! Près de 45 bâtisses, telles que «La Parisienne», qui se trouvaient toutes à un stade de «non retour» ont dû être démolies. Le taux de vétusté engendré par le temps, le séisme et la-non gérance étaient trop importants. «A chaque fois qu'on a détruit un immeuble de la capitale, on a détruit une partie de son histoire. On ne pouvait pas continuer sur cette ligne. Il fallait entamer la restauration en faisant appel aux entreprises étrangères qualifiées dans le domaine de la réhabilitation. C'est un travail minutieux tel une chirurgie médicale afin que tout soit réparé, de la cage d'escaliers à la terrasse», raconte le P/APC. Il regrette notamment le manque d'implication des citoyens. «Les habitants semblent ne pas être concernés par la rénovation qui se déroule dans leur circonscription. Ils comptent toujours sur l'assistanat.» En outre, il reste près de 80 boutiques fermées dans Alger-Centre. Ces dernières donnent une allure morose à la capitale à l'instar du «Bon Marché». Jadis, c'était un endroit où les gens flânaient et faisaient leurs emplettes au premier et deuxième étage. Dans le dernier étage se trouvait le célèbre salon de thé «l'Halambra». L'établissement est maintenant délabré et dans un état calamiteux, abritant les rats et les ordures. Pour remédier à cette situation, l'APC à affiché des mises en demeure sur tous les murs de la capitale ainsi que les abris bus et les panneaux publicitaires... à l'intention des propriétaires de locaux commerciaux fermés et inexploités. Cette démarche a pour but de procéder à la réouverture des magasins et à leur réhabilitation conformément au cahier des charges établi et mis à la disposition des propriétaires au niveau de la direction technique de l'APC. Selon le président de l'APC, M. Abdelhakim Bettache, tous ceux qui possèdent des commerces fermés ont été contactés. «La première mise en demeure d'une durée d'un mois à été envoyée aux personnes concernées. Si on ne reçoit pas de réponse à la fin de ce délai, une deuxième mise en demeure sera également transmise. Enfin, une procédure judiciaire sera entamée si nous ne recevons aucune réponse de la part des propriétaires.»
M. Abdelhakim Bettache affirme avoir pour projet aussi de rénover les trottoirs et d'instaurer l'éclairage dans les rues. «Jusqu'à présent, nous avons reçu des échos favorables. Cependant, il reste encore des changements à faire, mais d'ici juin prochain, on aura du mal à reconnaître Alger qui reprendra, enfin, son statut particulier en tant que Capitale.»
R. A.


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