Des mises en demeure sont affichées au niveau des locaux fermés invitant « les propriétaires, gérants et cogérants à réhabiliter et rénover les devantures et à procéder à leur ouverture dans un délai de 30 jours ». Selon le document en question, cette décision est motivée par le fait que ces locaux « constituent un danger permanent » du fait qu'ils sont devenus un refuge pour délinquant, représentant un risque pour l'environnement et la santé publique. « Il s'agit d'une procédure obligeant les propriétaires des locaux commerciaux à exploiter leur commerce », a souligné le P/APC d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. Il a expliqué que ses services ont affiché les mises en demeure au niveau des locaux fermés, des abribus et des grands boulevards pour mieux faire circuler l'information. « Les propriétaires concernés ont été saisis également par un huissier de justice. Nous avons accordé un délai de 30 jours qui sera prorogé de 15 jours avant de transférer le dossier à la justice pour demander la récupération de ces biens pour l'intérêt général. La justice est notre dernier recours. Notre objectif est l'exploitation de ces commerces », a précisé le P/APC. Concernant le nombre de locaux commerciaux fermés, M. Bettache a indiqué que ses services en ont recensés plus de 80. « Il s'agit d'une première étape. La mesure touche des locaux situés sur les grandes artères et quelques locaux dont les devantures donnent sur l'artère principale », a précisé le responsable. La décision du P/APC s'inscrit dans le cadre du programme tracé pour la redynamisation du centre de la capitale sur instruction du wali d'Alger, qui insiste sur la prise en charge des devantures des magasins et l'interdiction de placer des climatiseurs sur les façades des commerces. De nombreux locaux commerciaux totalement abandonnés font régulièrement l'objet d'actes de vandalisme alors que d'autres sont devenus des repaires pour délinquants. Ces lieux sont transformés en « foyer de délinquance », selon les rapports des services de sécurité.