La Russie a transmis, hier, aux Etats-Unis son plan de contrôle des armes chimiques en Syrie. Le dossier, selon les agences de presse sera discuté aujourd'hui à Genève par les chefs de la diplomatie des deux pays. «Nous avons transmis aux Américains notre plan pour mettre sous contrôle international les armes chimiques en Syrie. Nous comptons en discuter à Genève», a déclaré cette source au sein de la délégation russe. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, vont se rencontrer à Genève. Une rencontre qui pourrait se prolonger jusqu'à samedi, selon des sources russes. M. Lavrov a «des idées intéressantes sur les moyens par lesquels nous pourrions parvenir à cela», a affirmé John Kerry, qui s'exprimait lors d'un forum de discussion en ligne. L'accueil favorable réservé par Washington à cette initiative éloigne la perspective de frappes contre le régime syrien et ouvre la porte à un autre débat. L'arsenal chimique de la Syrie. Le consensus internationale autour du démantèlement marque aussi de nouveaux désaccords notamment entre Paris et Moscou sur la question d'un recours à la force en cas de violations. Un premier projet de résolution français a été rejeté d'emblée par Moscou. Sur le principe de transparence de l'arsenal chimique syrien, de son placement sous contrôle international puis de sa destruction. La proposition a été avancée hier, par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et acceptée le jour même par son homologue syrien, Walid Mouallem, alors à Moscou. La Syrie, a assuré M. Mouallem, est prête à «annoncer où se trouvent les armes chimiques, à cesser leur production et à montrer ces installations aux représentants de la Russie, d'autres pays et de l'ONU». Mardi, les présidents américain et français et le Premier ministre britannique sont convenus de faire examiner à l'ONU la proposition russe. Sur l'adhésion de la Syrie à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac) et sur le principe de surveillance. Moscou, dans sa proposition initiale, a également demandé à Damas de rejoindre l'Oiac, chargée de vérifier la destruction de toutes les armes chimiques et d'organiser la fin de la fabrication de ces armes dans les pays membres de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques de 1993. Le régime de Damas, toujours par la voix de son chef de la diplomatie, s'est dit prêt à adhérer à cette Convention. Le cas échéant, le pays tombe automatiquement sous le coup d'inspections régulières de l'Oiac. Paris voit dans cette adhésion à l'Oiac un des premiers gestes concrets à accomplir par Damas. Russes et Occidentaux sont d'accord pour se retrouver devant le Conseil de sécurité afin de prendre des mesures concrètes pour démanteler l'arsenal chimique syrien. M. Lavrov a annoncé un plan transmis mercredi aux Etats-Unis. «Nous serons prêts à travailler dessus avec le secrétaire général de l'ONU, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Oiac», a-t-il dit. Paris avait la veille diffusé à ses partenaires de l'ONU un projet de résolution. M. N.