Nouvellement créée, la Coordination patronale algérienne (CPA), commence à s'organiser pour prendre à bras le corps les doléances et préoccupations du patronat. En effet, à moins de deux jours de la rencontre tripartite, les responsables des organisations patronales affiliées à cette coordination se sont réunis, hier, en vue de définir le mode de fonctionnement et l'organisation de cette structure. La réunion avait pour but aussi de «faire le point de la situation et d'arrêter les dispositions à prendre pour la prochaine tripartite», lit-on dans un communiqué émanant de la CPA. Quatre décisions principales ont été arrêtées à l'issue de la réunion en question. Ainsi, la coordination «a décidé de confier la présentation de la Déclaration commune lors de la prochaine tripartite à son doyen M. Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (Cgea)». La CPA a mandaté aussi «son président, Abdelouahab Rahim, président de l'Union nationale des investisseurs (UNI), de poursuivre la continuité de la coordination après la tripartite en préparant les conditions nécessaires à l'organisation de l'Assemblée générale». Et pour une meilleure communication, la coordination a décidé également de «désigner à cet effet, Naït Abdelaziz Mohand Saïd, président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa) en qualité de porte-parole de la coordination». Enfin, la coordination a tenu à rappeler que «chaque organisation patronale garde son autonomie de fonctionnement et ses propres moyens d'action selon ses statuts». Il y a lieu de rappeler que la CPA a été créée, il y a quelques jours, à l'issue d'une série de rencontres ayant regroupé plusieurs organisations patronales. Sa création est motivée, selon les patrons, par la nécessite d'unir les rangs des opérateurs économiques pour pouvoir constituer un cadre adapté à la conjoncture et capable de mener «un dialogue responsable» avec le gouvernement. Le président de la CPA avait expliqué il y a quelques jours que l'objectif recherché à travers cette initiative «est de parler d'une seule voix». «Nous sommes arrivés à une certaine maturité de pouvoir parler d'une seule voix et surtout de trouver des solutions crédibles. Notre coordination va être l'interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. On s'est réuni dans ce sens et dans cet objectif et surtout pour réfléchir et apporter des solutions, une manière tout à fait responsable, mais non pas à la légère», a soutenu Abdelouahab Rahim. S. B.